Etre indépendante

Une jolie plume

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai été indépendante : cela vient sans doute du fait d’être enfant unique, mais être seule ne me pose pas de problème, faire les choses seules, voyager par exemple ou manger au restaurant ne me pose pas de problème, au contraire, comme je n’aime pas bien qu’on me dise ce que je dois faire, à quelle heure et comment, j’y trouve même du plaisir : faire ce que je veux. C’est bien sûr un avantage : pas seulement bien sûr avec le confinement, mais de manière générale c’est plutôt bien de savoir se débrouiller seul, aussi bien en pratique qu’émotionnellement.

Cela étant, chez moi, c’était un peu excessif et ça l’est peut-être encore : demander de l’aide est pour moi une épreuve. C’est une question de vulnérabilité, bien sûr : accepter de se montrer vulnérable, impuissant. Une question de confiance : à l’école j’étais très mauvaise dans les travaux de groupe car je voulais tout contrôler, persuadée que j’étais que les autres n’allaient pas le faire assez bien et qu’on aurait une mauvaise note (il m’est donc arrivé de faire l’intégralité d’un exposé et non seulement ma partie car je n’avais pas confiance dans les autres, que ça arrangeait bien). Tout cela n’est pas sans poser problème dans les relations amoureuses, bien sûr. Souvent, on nous explique qu’avant de pouvoir aimer, il faut être « complet ». Moi, c’était l’inverse : j’étais trop complète en moi-même pour accepter de laisser de la place. Bon, je suis encore parfois en panique à cette idée (qui n’est du reste pas tout à fait d’actualité), mais au moins j’en suis consciente et je travaille sur le problème. L’Univers m’envoie beaucoup de signes en ce sens d’ailleurs.

Et bien sûr, dans un autre domaine mais c’est bien sûr lié, il a toujours été évident pour moi que je ne pourrais m’épanouir professionnellement qu’en étant indépendante et multitâches (et là, mon désir de contrôle est plutôt un atout) : je ne supporte plus de ne faire qu’une seule chose). Je vous passe les raisons pour lesquelles j’ai fait exactement l’inverse, je pense que c’était nécessaire pour plusieurs raisons. Mais je crois que le moment est venu (j’ai reçu plusieurs signes, notamment financiers, qui me l’indiquent aussi). Quoi exactement, je n’en dis pas plus pour le moment (il y a des « branches » évidentes, d’autres moins) et ça ne va pas se faire de manière brutale, mais le déclic est là (le vrai déclic qui transforme une aspiration en projet), certains blocages (tant psychologiques que matériels) ont été levés, il n’y a plus qu’à se jeter à l’eau au cours des mois qui viennent !

4 commentaires

  1. Miss Zen dit :

    Je me retrouve beaucoup dans tes propos. Mon père avait une idée fixe rendre ses filles indépendantes. Et je le suis devenue à l’extrême. Comme toi grande difficulté à demander de l’aide, à me reposer sur les autres, je dois assumer. Ca me donne énormément de force mais parfois je suis aussi fatiguée….

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    1. Oui, c’est épuisant !

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  2. sylire dit :

    Bonne chance pour tes projets !

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