En ce moment, pour mon nouveau projet, je me suis lancée dans la lecture d’une multitude d’ouvrages sur la créativité et l’écriture, Julia Cameron notamment mais aussi Judy Reeves, qui n’est malheureusement pas traduite en français (un de ses ouvrages l’est mais pas ses travaux sur les ateliers d’écriture, mais nous y reviendrons). C’est très intéressant, j’y apprends beaucoup de choses qui nourrissent ma réflexion, mais… mais une chose me laisse perplexe. Des livres sur les écrivains j’en ai lu des étagères entières, ça pourrait même être une catégorie à part, et j’ai souvent l’impression que se pose le même problème : le blocage, écrire ne va pas de soi, il faut se forcer, et même pour certains, écrire est une souffrance.
Et je suis perplexe pour deux raisons, qui sont d’ailleurs liées. La première est que pour moi écrire est une évidence, est totalement naturel : j’écris tout le temps, tous les jours, plus ou moins mais tous les jours, mes pages du matin, dans mon carnet, mes divers projets, j’écris, jamais je ne suis bloquée par un « je ne sais pas quoi écrire » ou « je n’ai pas envie d’écrire » (ou alors ça dure une journée où je suis particulièrement chiffonnée, ça peut arriver). Même en vacances, en voyages, avec des journées qui débordent je trouve toujours un moment et quelque chose à écrire. C’est d’ailleurs ce que ma thérapeute notait l’autre jour : qu’avec tous les murs que je me prends dans la gueule avec cette histoire, ça fait un moment que d’autres auraient laissé tomber pour le macramé, ou tout au moins seraient bloqués par « mais pourquoi j’écris puisque personne ne s’intéresse à mon travail » (ce qui est d’ailleurs un des cas de blocage traités par Julia Cameron).
Mais non, je persévère. D’abord parce que je connais le truc, le manque total de rationalité des choix des éditeurs (d’autant qu’en général ils trouvent mon roman chouette : mais pas pour eux), et que je sais que c’est ma mission de vie et une porte finira bien par s’ouvrir, elle a failli l’été dernier (et heureusement ça ne s’est pas fait finalement : le roman serait probablement sorti au moment du confinement) alors soyons patient et avançons. Surtout je ne vois pas quoi faire d’autre. Parce qu’écrire, c’est une des choses qui mettent le plus de joie dans ma vie, les seuls moments où je me sens alignée, à ma place, et où le réel ne me résiste pas parce que c’est moi qui décide (enfin, pas vraiment mais c’est encore une autre histoire).
Alors je suis perplexe. Encore une fois j’ai l’impression d’être autrement que les autres. Ce qui n’est pas forcément grave, puisque je suis moi !
Bonjour,
En plus de votre joie à écrire, je vous souhaite un rapide alignement des planètes pour vos projets ! En ce qui me concerne, je prends déjà grand plaisir à vous retrouver régulièrement et à lire vos billets sur le temps, la créativité, les petits bonheurs à savourer au vol. Je crois que vous trouvez et touchez déjà de nombreux lecteurs, de nombreuses lectrices 🙂
Bel été,
Camarlette
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Merci à vous, ces retours positifs me font toujours un immense plaisir ! Bel été à vous !
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Tu n’as jamais de bloquage quand, par exemple, tu as écris deux super scènes mais qu’il faut lire l’histoire entre les deux et qu’il n’y a paaaas grand chose de trépidant à écrire? (Ou ce ne sont que mes bloquages à moi, qui sait…)
Au plaisir de te lire 🙂
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En même temps je n’écris rien de trépidant en soi 😉
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