Fake it untill you make it

Un endroit parfait pour écrire

Désolée pour le titre en anglais, mais ce mantra (utilisé par beaucoup de coach américains) est assez difficile à traduire. Ça pourrait donner quelque chose comme « feins-le jusqu’à ce que tu le fasses vraiment » ou « fais semblant jusqu’à ce que ce soit vrai ». Enfin vous voyez. Non ?

En fait, à un moment, quand on veut du changement dans sa vie, il faut agir exactement comme si ce changement avait déjà eu lieu. Jouer le rôle. D’abord pour s’habituer, pour cultiver l’optimisme et se persuader qu’on en est capable, et pour, en quelque sorte, l’attirer. Parce que si on vibre haut on va plutôt attirer le positif, et on a plus de chances de réussir un projet si on est convaincu qu’on va réussir. Donc, pour devenir la personne qu’on veut être, il faut agir comme si on l’était déjà.

Alors, attention, il y a une subtilité subtile : cela fait des semaines que je vous rebats les oreilles avec l’authenticité, l’intégrité, tordre le cou à son faux-self, et là je vous encouragerais à feindre d’être qui vous n’êtes pas ? Et bien, pas tout à fait. Pas du tout même : le faux-self, c’est le personnage que l’on construit et qui nous permet d’agir dans le monde comme on croit que les autres voudraient qu’on agisse. Pour faire plaisir, pour être aimé, pour être accepté. Mais pas parce que ça nous correspond. Ici, il s’agit de « jouer un rôle » qui nous correspond, et qui nous correspond même bien plus que notre vie réelle dans laquelle nous avons souvent fait des choix justement guidés par notre faux-self (mon travail alimentaire, et qui pour l’instant est tout de même très réel, je l’ai « choisi » pour faire plaisir et avoir un travail « normal », alors qu’au fond de moi, mon vrai moi, je n’en ai strictement jamais eu envie et je suis totalement hors de mon intégrité quand je le fais : c’est là que je suis dans le mensonge).

Comme les enfants : on fait comme si. On matérialise à l’extérieur, même si au début on ne fait que semblant, ce qu’on est authentiquement. On fait ce qu’on est. 

Par exemple moi, en ce moment, je vis exactement comme si j’avais enfin la vie professionnelle qui me convient : je « travaille » de chez moi, à mon rythme, avec une routine qui commence à être bien en place. J’écris. Je fais exactement comme si je savais ce que je vais faire ensuite de ce que j’écris, comme si c’était mon vrai métier (pour mon boulot alimentaire j’utilise « travail » car c’est effectivement une souffrance, mais pour l’écriture je ne peux pas utiliser ce mot tellement pour moi c’est doux et heureux) : écrire des articles, des livres et… quelque chose d’autre à venir qui pourrait être la clé. Et de plus en plus, quand on me demande ce que je suis je dis que je suis écrivaine. Ce qui n’est d’ailleurs pas faux, dans les grandes lignes : un écrivain est quelqu’un qui écrit, et ce que je fais tous les jours c’est écrire parce que je sais que c’est ça que je dois faire et que je dois garder confiance dans le fait qu’un jour je pourrai avoir la vie professionnelle qui me convient : créative et variée. Et ça me rend parfaitement heureuse (enfin, il manque un petit truc que je peux difficilement feindre (sinon là je vais passer pour folle) mais c’est un réglage final de mode de vie qui viendra ultérieurement).

Et je me dis que oui, à force de jouer le rôle, de faire semblant, ça deviendra vrai.

6 commentaires

  1. Mallet dit :

    Oui! Seulement le fake it untill you make it peut engendrer des attitudes et réactions de nous même que nous ne voulons pas mais dûes à ce nouveau moi que ns voulons être et donc une éternelle insatisfaction de soi à vouloir toujours être en acvord avec soi-même.

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    1. Je n’ai pas dit que c’était super simple !

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  2. Mark in Mayenne dit :

    No problem! Sometimes, English nails it!

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