Ce n’est pas simplement une question de dire « merci », surtout si c’est automatique (par contre, envoyer une petite carte pour remercier quelqu’un précisément d’un service ou d’une invitation peut se faire) (ou applaudir à sa fenêtre). C’est plutôt, à nouveau, une question de vibrer plus haut, en se concentrant sur ce qui est positif : l’émotion de gratitude, qui se cultive, est l’une des plus hautes. Lister chaque soir dans un carnet les bons moments, les jolies choses, la joie, ou tout simplement (enfin, façon de parler) ce dont on ne se rend pas toujours compte tant on considère que ça va de soi : avoir un toit sur la tête et de la nourriture dans les placards. Etre en bonne santé, ainsi que ses proches. Etre en sécurité.
Je ne parle pas ici bien sûr de religion : il ne s’agit pas (nécessairement) d’être reconnaissant envers une entité précise. Non, il s’agit de la vie, et de soi : la gratitude, mine de rien, permet de se sentir mieux dans sa vie (en se concentrant sur ce qu’on a et qui nous rend joyeux), d’être plus optimiste, plus enthousiaste. Ça aide à aimer la vie. Et à y être attentif, puisqu’on regarde le monde autrement, y cherchant des sources d’émerveillement.
Je n’aurais pas écrit cela il y a quelques mois. Il y a quelques mois (j’avais écrit moi, et je trouve ce lapsus très amusant, parce qu’effectivement, c’est bien une question d’ego), j’aurais dit « oui ok mais bon, il me manque ça alors que les autres l’ont et c’est pas juste » (j’avoue, je le pense encore parfois). Et même il y a quelques semaines. Mais, hier, en discutant avec ma thérapeute, je me suis rendu compte que j’avais passé un véritable cap. Qu’il y a des choses que je disais mécaniquement, par exemple, parce que je les avais toujours pensées vraies, et que ce n’était plus du tout le cas, en fait (et c’est mieux pour moi, de me libérer de certaines pensées limitantes). Et rien que pour ça je suis reconnaissante.
En fait, j’ai commencé à travailler sur le sujet avec le Défi des 100 jours (en fait non, j’ai commencé avec la Happiness Jar, mais ce n’est pas quotidien, et les petits papiers concernent des choses plus précises : une soirée, un voyage, mais pas un joli nuage) : le bilan quotidien du défi consiste en partie à noter ce pourquoi on est reconnaissant, et c’était très difficile (vu la période à laquelle j’ai commencé ce défi). Une fois le défi achevé, j’ai continué le bilan, mais la gratitude, pfiou, je trouvais un truc sympa à noter (et encore certains jours j’envoyais tout ça bouler et basta !). Et puis c’est venu. Petit à petit, c’est devenu plus facile, plus évident, et encore une fois c’est un changement qui s’est fait sans que j’insiste : je ne veux pas dire que ça s’est fait tout seul, mais que ça s’est fait sans heurt.
Donc, un carnet de gratitude ? Il y en a des tout beaux, prêts à remplir et à personnaliser, avec des conseils. Mais on peut aussi le faire soi-même. Il n’y a d’ailleurs pas forcément besoin de fioritures, il suffit d’un carnet. Mais je me dis qu’ajouter des dessins et de belles images, ça ne peut que renforcer les effets positifs, genre journal poétique.
Alors, prêts à ouvrir un journal de gratitude ?
Ouvrir un journal de gratitudes ? En fait, je le fais un peu dans ma tête quand le moment se présente. Sinon je pense que pour moi le plus pratique serait de noter tout ça dans mon journal (dans lequel j’ai beaucoup écrit pendant le confinement et d’ailleurs j’ai continué à y écrire depuis le 11). J’ai posé sur le papier ce qui me trottait dans la tête. Surtout ce qui n’allait pas. Mais il y a aussi des réflexions diverses sur le quotidien… Reste à noter les gratitudes !
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Oui, voilà (dans la tête c’est bien mais ça ne suffit pas)
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