A mains nues, d’Amandine Dhée : devenir femme

A mains nues, d'Amandine Dhée : devenir femme

Je suis fière d’apprendre à aimer, et tant pis si j’ai des allures de bible ou de chanteuse de variété. Ce n’est ni du couple ni de la vie de famille dont j’ai assez, c’est simplement moi que je cherche. 
Soudain j’ai envie de retourner vers la petite fille que j’ai été, rendre visite à l’adolescente et à la jeune femme qui furent moi. Tenter de comprendre, mesurer le chemin parcouru, retrouver la joie, la colère et le chagrin de ces années-là. Et renouer avec un autre moi qui, parfois, aurait mal au bout des doigts… 

Pour ce premier mardi du mois, j’ai failli me retrouver sans proposition : j’avais complètement oublié et je n’avais rien en stock et pas d’idées. Heureusement, je me suis rappelé qu’il y a quelque temps Noukette avait participé avec un titre qui m’avait franchement interpellée, et c’est donc sur lui que j’ai jeté mon dévolu numérique (mon ipad que je n’avais pas allumé depuis deux ans vit actuellement une totale résurrection).

A mains nues est un récit court dans lequel la narratrice interroge le chemin de femme qu’elle a suivi depuis l’enfance. L’apprentissage du désir, de la sexualité, de la féminité.

Un texte puissant dans sa manière d’aborder en toute liberté des questionnements qui feront écho (je pense) en toute : le désir, la chair, le corps, la féminité, l’amour, le couple et la fidélité. Alternant les chapitres rétrospectifs où elle raconte la petite fille qui grandit à la troisième personne, et les chapitres interrogeant le présent à la première personne, le texte se déploie dans la complexité des interrogations, des émotions et des envies parfois contradictoires. Des injonctions contradictoires à travers lesquels il faut faire son propre chemin, tracer sa propre voie. Les expérimentations, les limites, les frontières mobiles du désir. Et l’amour malgré tout : la réconciliation ultime.

Un très beau texte, qui a ceci d’admirable que sur un sujet aussi sensible, il n’assène pas de vérité sinon celle de la liberté : liberté du désir, liberté de la chair, liberté de l’amour. Il interroge, mais n’apporte pas de réponse, invitant chacune à choisir son propre chemin. A mettre entre toutes les mains !

A mains nues
Amandine DHEE
La contre-allée, 2020

Par Stephie

3 commentaires

  1. Stephie dit :

    Je l’avais noté, ton billet me rappelle que je veux vraiment le lire !

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.