S’habituer ?

Lecture sur canapé

J’écrivais, il n’y a pas si longtemps mais aujourd’hui ça me semble au siècle dernier, un article sur les changements, les habitudes et la zone de confort, et j’ai l’impression, là, de vivre en plein ce que j’ai écrit. Point de gros changements, mais tout de même. La période actuelle est tout de même un truc totalement inédit auquel nous devons faire face, et ce n’est pas fini : il y a des choses qu’il va falloir totalement réadapter après, mais on ne sait pas encore, alors ne nous focalisons pas dessus, déjà le confinement est un challenge ! Evidemment, un challenge bien moindre pour les introvertis et les casaniers, qui tiennent peut-être là une revanche sur leurs contemporains moqueurs, mais enfin, à part pour les phobiques sociaux, ça reste un challenge.

Et en fait, je me suis rendu compte que ça y est, je me suis à peu près fondue dans un quotidien à peu près organisé. Alors ce n’est pas de l’organisation militaire avec des horaires précis (c’est ce qui me fait horreur dans la vie « normale », les horaires rigides, et pour tout dire même, ça m’angoisse) mais plutôt une espèce de fluidité dans l’enchaînement des activités et des tâches. Evidemment, certains jours sont plus fluides que d’autres, certains ne le sont même pas du tout, et c’est normal, et c’est ok, on ne peut pas, dans les circonstances actuelles, être pleinement « efficace » (je ne trouve pas le mot adapté mais ce n’est bien évidemment pas une question d’efficacité).

Il y a des choses sur lesquelles je ne lâche pas : prendre ma douche, m’habiller confortablement mais dans une tenue dans laquelle je pourrais sortir si je voulais sortir (je vois des gens qui restent en pyjama ou en jogging toute la journée et j’en suis tout simplement incapable, non seulement parce que de toute façon je ne possède ni jogging ni pyjama — tout au plus un sarouel de yoga que je porte exclusivement pour faire du yoga, mais surtout parce que je ne me sentirais pas bien : là mon uniforme c’est jean/tunique, mais on va peut-être bientôt passer aux robes d’été !) (je ne juge pas ceux qui restent en jogging : c’est juste que moi je ne peux pas) ; prendre un café sur le balcon à midi pour m’aérer un peu ; cuisiner ; regarder certaines émissions que je découvre comme les 100 lieux qu’il faut avoir vus ; l’apéro du vendredi soir (bon j’avoue, c’était déjà plus ou moins une institution)…

En fait ce qui me demande le plus d’efforts, c’est de perdre le réflexe de descendre à l’épicerie dès qu’il me manque un truc. Comme j’essaie de vraiment sortir le moins possible, je fais un drive tous les 15j et, idéalement, rien entre. Sauf que comme je n’ai pas du tout l’habitude de procéder comme ça, et qu’en plus avant le confinement j’avais commencé à changer mes habitudes (justement) alimentaires, j’ai du mal à évaluer les quantités dont j’ai besoin, et il me manque des choses à drive +10j. Je vais donc être obligée de faire une excursion à l’épicerie. Mais tout de même, je n’y vais plus tous les jours, et ça, c’est un gros changement : je prévois au lieu de vivre au jour le jour.

Et vous, vous commencez à prendre de nouvelles habitudes ?

10 commentaires

  1. Bonjour Caroline,
    Je ne commente pas habituellement mais le début de ton article m’a fait réagir / sourire et je ne peux pas m’empêcher :
    Je fais partie des phobiques sociaux et j’ai ma revanche 😀
    Avec les enfants, il a fallu très vite plonger dans une nouvelle routine (elle les rassure et ils ont besoin d’être rassurés…) alors après 3 semaines, on est maintenant hyper bien rodés !

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    1. Oui c’est sûr que les enfants ont besoin qu’il y ait une routine !

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  2. Pas vraiment de changement si ce n’est que je lis davantage qu’en temps normal. La lecture me fait du bien. Je cuisine différemment. Je prévois davantage et je fais ma gamelle pour le boulot alors qu’on peut manger sur place. J’écris dans mon journal ce qui me tracasse, me fait du mal psychologiquement… Comme un poids que je dépose sur le papier, alors que ça faisait des mois que je n’avais rien écrit dans ce fameux cahier. Et puis comme toi je fais moins souvent les courses. Je note tout au fur et à mesure. Et puis suivant ce qu’il me reste dans le frigo, j’invente des recettes…

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    1. Oui, ça oblige à une certaine créativité culinaire

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  3. Miss Zen dit :

    Oui petit à petit même si difficile avec un enfant. Mais comme toi, j’essaye de garder une apparence correcte et de me déplacer le moins possible. Et je suis contente car ces derniers jours, j’ai enfin repris un bon rythme de lecture….

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    1. Ah, super ça !

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  4. Pour moi, cette pause sociale imposée me fait du bien pour l’instant, même si, évidemment, cela comporte pas mal de contrainte et l’empêchement de toute spontanéité vers l’extérieur, qu’il soit en solo ou en groupe. Même allez faire des courses et faire un tour d’une heure comme autorisé nécessite d’écrire l’attestation.
    Mais mise à part l’interruption de mes activités hebdomadaires, vu que je ne travaille pas et que je suis très bien chez moi, pas de grand changement dans mon quotidien… Ce qui me ronge le plus le frein est de ne pouvoir partir sur le côte ce week end par exemple !

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    1. Oui, j’avais prévu un week-end à l’île d’Oléron, donc je vois très bien ^^

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  5. Mind The Gap dit :

    Oui, un s’adapte et on trouve une routine. Perso, il y a la sortie journalière avec le chien et ça permet de se faire beaucoup de bien. L’apéro du vendredi se retrouve aussi le samedi depuis quelques temps, la café en plus aussi. Par contre pas de drive pour moi, je vais faire les courses une fois par semaine et je vais à la boulangerie quand il faut. Bref la routine !

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    1. Il faut se raccrocher à certaines habitudes pour ne pas se noyer, je crois !

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