Pour devenir un maître de l’amour, on doit s’exercer à l’amour. L’art des relations est toute une maîtrise qui ne s’atteint que par l’entraînement. La maîtrise des relations par l’action. Il ne s’agit ni de concepts, ni d’atteindre la connaissance. Il s’agit d’action. Bien entendu, il nous faut quelques connaissances pour agir ou, du moins, une meilleure conscience de la façon dont fonctionnent les humains.
Don Miguel Ruiz est connu pour Les Quatre accords toltèques, un des best-sellers du développement personnel et qui repose sur une sagesse pleine de bon sens, et j’ai un peu travaillé dessus lors de mon Défi des 100 jours. Mais ce n’est pas cet ouvrage que j’avais repéré, bien entendu. Ce qui m’intéressait, c’était ce « manuel » où la sagesse toltèque est mise au service d’une réflexion sur le sujet essentiel de l’amour. Je l’avais noté sur un post-it, et quelque temps plus tard, je suis tombée dessus en librairie.
L’hypothèse de départ est que si, enfant, nous sommes innocents, peu à peu notre esprit est blessé, et nous ne sommes plus réglé sur la fréquence de l’amour, mais celle de la peur, qui nous gouverne. La peur et l’amour sont à la base de toutes les autres émotions, mais nous craignons tellement d’être à nouveau blessé, parce que nos cicatrices sont encore mal refermées et douloureuses et que rien que les effleurer nous fait hurler de douleur, que nous nous fermons à l’amour. Cet essai nous ouvre donc la voie pour devenir un maître de l’amour et guérir notre corps émotionnel.
Un ouvrage qui m’a beaucoup intéressée, et beaucoup fait réfléchir parce que bien sûr, je me suis sentie particulièrement concernée : malgré tous mes efforts, il est évident que mes blessures sont toujours (de moins en moins cependant) douloureuses, et que je fuis dès qu’on m’approche de trop près. Bien sûr, rien n’est simple, car chacun vit dans son rêve, et n’est donc responsable que de sa partie de la relation : l’idée centrale, cela reste l’indépendance émotionnelle, qui n’est pas l’indifférence mais l’idée que l’on doit aimer l’autre tel qu’il est, car si on veut le changer c’est qu’on ne l’aime pas vraiment, et l’idée surtout que chacun doit s’occuper de son propre poison émotionnel car l’autre n’est pas là pour ça, et surtout, ne peut pas agir à notre place. Autant d’idées de bon sens, à méditer, que Don Miguel Ruiz rend d’autant plus claires qu’il a un véritable talent pour l’apologue : avec ses petites histoires, même les idées les plus complexes deviennent accessibles.
Des livres sur le sujet, j’en ai tout un rayon de bibliothèque (normal, c’est sur ça que j’écris) : certains m’apportent beaucoup, d’autres pas grand chose. Celui-ci fait partie de la première catégorie : assez court, il a vraiment fait naître chez moi de profondes réflexions, et m’a permis de comprendre des choses que je n’arrivais pas à saisir jusqu’ici !
La maîtrise de l’amour. Apprendre l’art des relations
Don Miguel RUIZ
Traduit de l’américain par Olivier Clerc
Jouvence 1999/2017
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