Le bonheur n’est possible que si l’amour est authentique. Le véritable amour a le pouvoir de guérir et de transformer la situation et de donner un sens profond à notre vie. Il y a des gens qui comprennent la nature du véritable amour et savent comment le générer et le nourrir. Les enseignements sur l’amour que le Bouddha nous a offerts sont parfaitement clairs, d’une rigueur scientifique et tout à fait applicables de nos jours. Chacun de nous peut en tirer profit.
Peu après avoir terminé Aimer en pleine conscience, je suis tombée sur cet autre texte de Tich Nhat Hanh, paru quelques années avant sur le même sujet. Comme le premier m’avait beaucoup donné à réfléchir, je me suis dit que j’allais poursuivre ces réflexions.
L’idée est toujours la même : que nous enseigne le bouddhisme sur l’amour ? Tich Nhat Hanh insiste à nouveau (et il a raison) sur les quatre éléments du véritable amour, les Brahmavihara : l’amour (la volonté d’offrir la joie et le bonheur), la compassion, la joie et l’équanimité qui grandissent chaque jour si on les pratique et qui peuvent mettre fin à la souffrance humaine. L’auteur aborde donc, en ce sens, la méditation de l’amour, l’amour de soi, la compréhension, comment nourrir le bonheur, , l’amour véritable, l’écoute profonde et la parole aimante, vivre ensemble en pleine conscience, l’amour maternel, comment prendre un nouveau départ, les cinq entraînements à la pleine conscience, la communauté et la pratique du toucher de la terre.
Si Aimer en pleine conscience s’adressait à un public large, celui-ci est plus complexe et approfondi même si les points abordés se rejoignent en tout cas dans la majeure partie de l’essai : l’importance de la méditation de l’amour et comment la pratiquer vraiment, la manière de cultiver les graines de joie et de bonheur, comment arroser et prendre soin de la fleur qu’est notre partenaire (il y a beaucoup de métaphores florales, et c’est très poétique), l’importance de l’écoute. Ici, l’amour est vraiment une action, voire une activité à temps plein (profession : amoureuse), en tout cas une pratique de chaque jour. Tout cela m’a à nouveau beaucoup inspirée.
Malheureusement, j’ai été beaucoup moins inspirée par la fin, dans laquelle l’auteur sort du cadre qui m’intéresse, l’amour amoureux, et revient à l’enseignement strict du bouddhisme, et donc l’amour universel : pour ma part j’ai déjà suffisamment à faire avec aimer ceux que j’aime, et puis, de toute façon, le bouddhisme n’est pas mon chemin. Cela dit, l’ensemble reste très intéressant à méditer !
Enseignements sur l’amour
Thich NHAT HANH
Traduit de l’anglais par Marianne Coulin
Albin Miche, 1999 (poche 2004)