Les Mayas, de Claude-François Baudez : à la découverte d’une civilisation disparue

Les Mayas, de Claude-François Baudez : à la découverte d'une civilisation disparue

Le chef ou le roi est présenté comme le maître absolu, qui occupe le centre du monde et cumule des fonctions de toute nature, en particulier religieuses, politiques et militaires. Il apparaît donc comme le représentant, l’incarnation de sa communauté. Il agit en son nom dans ce monde comme dans l’autre. La communauté le charge d’assurer la bonne marche de l’univers — fonctionnement du cosmos et bien-être de ses sujets — en exécutant les rites prescrits. Il est sans doute responsable devant elle de ses succès comme de ses échecs, bien que l’on ignore si des sanctions, comme la destitution, étaient prévues. 

L’autre jour, après ma lecture du Matin des magiciensje me suis mise en tête d’approfondir mes connaissances sur les civilisation disparues d’Amérique (et aussi de revoir l’intégrale des Mystérieuses Cités d’or). C’est un sujet qui m’a toujours intéressée, mais sur lequel mes savoirs sont lacunaires (de toute façon ils le sont pour les spécialistes aussi). Et j’ai décidé de commencer par les Mayas. Ne me demandez pas pourquoi, je n’en ai pas la queue d’une idée. Et si j’ai choisi cet ouvrage en particulier, c’est que c’est le seul que j’ai trouvé qui aborde les Mayas « en général » et pas un point en particulier.

Cet essai propose donc de partir à la découverte d’une civilisation mal connue pour des raisons très diverses. La première partie aborde la civilisation en elle-même : la géographie et l’histoire, l’organisation politique, l’organisation sociale et l’économie ; la deuxième s’intéresse à « l’homme Maya » : le temps (très complexe), la religion, l’écriture, les arts et la vie quotidienne.

Alors pour être honnête, c’est quand même très sec : l’essai va à l’essentiel, sans fioritures ; le but est clairement d’être une introduction (parfois un peu allusive), et la bibliographie est là pour qu’on puisse creuser ensuite les sujets qui nous intéressent. Et le travail est fait, on apprend évidemment beaucoup de choses, et l’ouvrage est enrichi de nombreuses cartes, schémas, tableaux, plans et reproductions. Bien sûr, ce qui m’intéressait le plus, c’est la religion (même si le passage sur les sacrifices humains et la torture rituelle m’ont un peu soulevé le coeur) et surtout tout ce qui tourne autour de la symbolique du jaguar (je cherche un truc, comme vous pouvez vous en douter), et certaines pistes m’ont éclairée. Après, l’idée qui ressort est qu’il y a tout de même beaucoup de choses qu’on ignore sur les Mayas, et que malheureusement on ignorera toujours.

Les Mayas
Claude-François BAUDEZ
Les Belles Lettres, 2004-2017

2 commentaires

  1. La culture disparue des mayas restera méconnue.

    Cela est-il l’effet de la colonisation ?

    Peut-être…

    J’ai noté les références.

    Merci et bravo.

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    1. De la colonisation, oui, mais a priori pas seulement !

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