En même temps, j’avais ouvert mon chemisier de deux boutons, et je ventilais mon décolleté du plat de la main. L’Anglais était ferré. L’œil rivé sur ma poitrine généreuse, il n’était plus en mesure de me refuser quoi que ce soit. Une seconde bouteille atterrit sur la tablette, que je descendis aussi vite que la première. La discussion se poursuivit. Je prenais soin de ponctuer mes propos de références coquines qui ne manquaient pas de plonger mon interlocuteur dans un abîme de confusion.
Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de recueil de nouvelles érotiques, et vu mon blocage actuel avec la fiction longue, j’ai décidé de me plonger dans le dernier ouvrage d’Octavie Delvaux, dont j’avais vivement apprécié A cœur pervers.
Une vingtaine de nouvelles composent ce recueil, nouvelles d’une très grande diversité et qu’il serait donc vain de vouloir résumer.
Ce qui frappe, c’est l’imagination débordante de l’auteur et son talent indéniable pour la nouvelle ; la première, notamment, m’a amusée par la manière dont elle s’y met en scène par un procédé de mise en abyme et d’intertextualité avec A cœur pervers. Après, il en est de ce recueil comme de beaucoup d’autres : si certains textes m’ont beaucoup plu, en particulier quatre, « Calamity train », « la fille du tailleur et les trois mendiants », « le triskèle » et « les dieux de l’Olympe », je suis restée à quai de beaucoup d’autres. Mais c’était intéressant de le constater : le recueil est tout de même très orienté BDSM (vu le titre du reste, on peut s’en douter) et je me suis rendu compte que ce n’était plus trop mon truc ; surtout, dans la plupart des histoires, c’est la femme qui est dominatrice, et ça, ça n’a jamais été mon truc.
Bref, objectivement un bon recueil, épicé à souhait, dans lequel Octavie Delvaux montre une imagination sans limites et une grande maîtrise, mais qui n’était pas forcément pour moi !
Punir d’aimer
Octavie DELVAUX
La Musardine, 2019
Pas trop mon style de lectures…
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