Il est peu de douleurs plus cruelles que d’être quitté par qui l’on aime. A cet irréductible chagrin, encore faut-il ajouter le questionnement de ceux qui viennent déposer une pincée de sel sur la blessure toute fraîche en demandant : « Et tu n’as rien senti venir ? »
Résolument, j’aime Philippe Delerm, son regard sur le monde à la fois candide et acéré. Le lire me fait toujours du bien, je ne saurais trop dire pourquoi, et son Journal d’un homme heureux en particulier m’avait beaucoup réconfortée. Alors en cette période de doutes, je me suis bien évidemment précipitée sur son dernier texte…
Dans ce nouvel opus, Delerm s’intéresse à la perfidie sous-jacente de certaines petites phrases a priori anodines, que l’on prononce sans y penser, ou que l’on entend sans forcément faire attention à ce qu’elles impliquent : « Et vous avez eu beau temps ? » à celui qui revient de vacances, « Et tu n’as rien senti venir ? » à celui qui vient de se faire larguer, « Vous étiez avant moi » dans la file d’attente, « Chez nous c’est trois » en faisant la bise, « on peut peut-être se tutoyer », et j’en passe…
Delerm est vraiment, encore une fois, l’entomologiste du quotidien : en peu de mots, il sait à la fois mettre le doigt sur les toutes petites choses auxquelles on n’aurait jamais pensé mais qui, une fois qu’elles nous ont été montrées, nous paraissent d’une évidence totale (combien de fois au cours de cette lecture me suis-je exclamée « mais oui ! Il a totalement raison ») et, à travers tout ça, raconter de petites histoires, microfictions qui racontent les failles, les creux, les bosses — celles de l’âme. Ce n’est pas son texte le plus gai, mais malgré tout, on en ressort encore une fois vivifié. Si vous aimez la petite musique de Delerm, foncez !
Et vous avez eu beau temps ?
Philippe DELERM
Seuil, 2018
Pour moi ce n’est pas de la littérature ce genre d’écrit…et c’est toujours la même chose avec lui ! Sans moi !
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tttssss
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J’ai vu hier le carnet de note en librairie…heu pardon le livre. Mais non, c’est juste pour t’embêter, beaucoup d’auteurs sont sur ce type de format et je les allume pareil, comme Bobin , Fournier parfois et plein d’autres…
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Ce n’est pas la taille qui compte ^^
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oh oui, je crois que j’aimerai beaucoup
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J’espère !
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J’aime bien Delerm. J’ai lu beaucoup de ses ouvrages. Il vient justement près de chez moi la semaine présenter ce livre. Je pense que j’irai l’écouter.
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Ah chouette !
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Je suis en train de le lire 🙂
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😉
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Celui-là, je veux le lire. Le langage et tout ce qui va autour m’intéresse énormément.
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😉
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Je vais le lire. Chose que je n’ai pas faite avec Delerm depuis La Première gorgée de bière.
(Trop occupée à écouter son fils que j’aime d’amour.)
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Ah oui, Vincent…
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Je vois que nous avons la même passion pour Delerm !
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😉
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