Mike disait que je n’étais pas débrouillard et s’inquiétait pour mon avenir en général. Moi aussi, j’étais inquiet. Je n’étais spécialisé en rien, assisté en tout, je n’avais jamais gagné un seul centime et je n’avais pas de « projet professionnel ». Le problème, et je fondais ma défense sur cet argument, était que Mike avait pris l’habitude, depuis qu’on vivait ensemble, de comparer mes dispositions aux siennes : il plaçait la barre beaucoup trop haut.
On connaissait Thomas Raphaël comme auteur de comédies romantiques. En cette rentrée littéraire, il nous revient dans un tout autre genre, avec un recueil de chroniques inspirées de sa vie.
Des chroniques, donc, de la vie quotidienne : l’enfance, l’amour, l’amitié, la mort, la famille, le sexe et Mick Jagger.
Tel un funambule, Thomas Raphaël se déplace entre l’humour le plus vif et une extraordinaire tendresse. Car évidemment, on rit beaucoup en lisant ces petites tranches de vie pleines d’autodérision où l’auteur n’a jamais le beau rôle : maladroit, peu doué pour le réel et ce depuis son enfance (passée à Arcachon), il se met toujours dans des situations assez cocasses, qu’il suive sa cousine délurée dans une tentative de délinquance juvénile ou qu’il s’incruste à l’anniversaire de Mick Jagger avec des amis beaucoup plus débrouillards, quand il ne se cache pas derrière une merguez pour ne pas voir l’institutrice qui l’a traumatisé lorsqu’il était enfant et qu’elle tenait absolument à le faire jouer au ballon. Mais si le rire est toujours là, l’émotion n’est jamais loin, et il se dégage de ces pages, finalement, une immense tendresse : comment ne pas être touché par ce petit garçon, qui devient un homme, qui se sent différent, mal adapté au monde, qui déteste le sport et qui voudrait tellement qu’on le laisse lire au calme au lieu de le pousser de force sur le terrain, qui a toujours peur de franchir la ligne et qui aime d’un amour plein sa grand-mère Isabelle et ses belles histoires ?
Très sensible, d’une grande justesse qui fait qu’on ne peut que se reconnaître aussi ici ou là, ce recueil est un petit bijou d’humour et de tendresse ! A découvrir absolument !
J’aime le sexe mais je préfère la pizza
Thomas RAPHAËL
Flammarion, 2017
1% Rentrée littéraire 2017 — 18/18
By Herisson
Rien que le titre était tentant. C’est bien de savoir que le contenu du livre vaut réellement le détour !!
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Oui, c’est très sympathique !
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Déjà que le titre est toutafé formidable ! C’est noté ….
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Oui le titre est rigolo !
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Ah ben moi je vais faire mon ronchon mais j’en peux plus de ces titres à la c…
Rien qu’à voir ce genre de titre je passe mon chemin (et je rate des trucs sans doute très bien, tant pis pour moi).
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rhhoooo, oui, spèce de ronchon !!!!
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Hélas, oui, Jérôme va rater quelque chose de très bien!
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tant pis pour lui 😉
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Les éditeurs n’ont qu’à arrêter de donner à leurs bouquins des titres de One man show :p
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😉
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Hi hi, je suis un peu frileux avec les recueils de chroniques, c’est un peu facile souvent mais celui-ci est bien tentant. Quant au titre, avec l’âge je plussoie 😀
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Ah…
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Oui…là je baisse dans ton estime c’est clair… 😀 😀
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