There is no such thing as a moral or immoral book. Books are well written, or badly written. That’s all.
Je vais régulièrement au Grand Palais, mais je crois bien que je n’étais jamais entrée en face, au Petit Palais. Ce n’est pas que les expositions qui y sont organisées ne m’intéressent pas : c’est simplement qu’il y en a toujours qui m’intéressent davantage. C’est le drame de ne pas pouvoir être à Paris aussi souvent que je voudrais : je suis obligée de faire des choix parfois douloureux. Mais Oscar, lui, était évidemment prioritaire, et cette exposition notée en rouge clignotant dans mon agenda depuis le mois de janvier. Autant dire une éternité.
Oscar Wilde, l’impertinent absolu vise à réparer une injustice : alors que Wilde, parfaitement francophone et francophile, a vécu à Paris et y est mort et enterré, aucune rétrospective ne lui avait jamais été consacrée dans la Capitale. Cette exposition est donc une grande première, et retrace la vie et l’oeuvre de ce génie de la littérature, à travers un ensemble de plus de 200 pièces rassemblant des documents exceptionnels, inédits pour certains : manuscrits autographes, photographies, dessins, caricatures, effets personnels, et une multitude de tableaux empruntés en Irlande et en Angleterre, aux Etats-Unis, au Canada, en Italie, dans les musées français (musée d’Orsay, BnF…) et dans différentes collections privées.
Le choix scénographique qui a été fait, très pédagogique, est celui de la chronologie. Chaque partie de l’exposition, d’une couleur qui change à chaque fois, est consacrée à une période et un aspect de la vie de Wilde : ses années de formation, ses débuts comme critique d’art, sa tournée en Amérique, les années Paris/Londres, les années les plus créatives, Salomé, pour finir bien sûr par l’infâme procès, la prison et l’exil.
Très riche, l’exposition est dans l’ensemble passionnante, et se distingue par sa diversité. Beaucoup d’objets émouvants à voir pour qui aime Wilde : les manuscrits autographes de Dorian Gray et de Salomé (en français donc puisque c’est dans cette langue qu’il a écrit cette superbe pièce), des lettres dont une à Lord Douglas, des photos (dont la série iconique de Sabony, dont on a surtout retenu la n°22 qui orne l’affiche), des illustrations. L’immonde carte de Queensberry qui a mis le feu aux poudres. J’ai particulièrement apprécié, également, la section sur Wilde critique d’art, qui propose toute une série de tableaux et les commentaires que Wilde en a fait (pas toujours élogieux, il avait la dent dure), ainsi que la section consacrée à Salomé, pièce sur laquelle j’ai travaillé ; l’entretien projeté avec Robert Badinter, concernant le procès, et très éclairant également sur la relativité de la justice (on condamne des gens pour des crimes qui finissent par disparaître.
Une exposition que je recommande chaudement, même si je regrette qu’on ne puisse pas faire de photos.
Oscar Wilde, l’impertinent absolu
Petit Palais
Jusqu’au 15 janvier 2017
Et si vous aimez Wilde, l’Université de Paris-Sorbonne propose actuellement un MOOC absolument passionnant, et très clair, sur le sujet !
dommage que je ne puisse pas partager mon temps entre montréal et paris
mais c’est déjà assez difficile de gérer mon temps à Montréal uniquement… tant il y a tant à faire à montréal même
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Oh oui, je n’en doute pas 😉
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Chaque fois que j’en entends parler, je me dis qu’il faut que jelise Dorian Gray, qui est je crois son unique roman. Le théâtre, j’ai du mal en lecture…
Tu ne peux pas trouver un poste sur Paris intramuros dans ta profession ?
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Oh làlàlà, non !
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Une expo qui me tente beaucoup !
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