Arielle, Mathieu et Jack respirent maintenant le même air dans cette voiture, alors que chacun d’eux aurait dû se trouver ailleurs.
Arielle dans un avion pour Tokyo.
Jack dans un autre pour Londres.
Et Mathieu dans une clinique à Paris.
Si l’Eyjafjöll ne s’était pas réveillé, la vie les aurait dispersés.
Un premier roman, qui a obtenu le prix Matmut 2016.
Depuis quatre mois que son frère jumeau, Daniel, est mort, Arielle erre comme une âme en peine, amputée d’une partie d’elle même, guettant désespérément un signe du défunt, qu’elle espère trouver à Tokyo, dans les cerisiers en fleurs. Quant à son mari, c’est un odieux connard égoïste qui l’a coupée de tout le monde et l’a contrainte à abandonner son métier de restauratrice d’art pour fonder une famille — ce qu’elle ne peut pas faire. Alors, ce Jack Kowalski, qui surgit comme un bon samaritain à Roissy, alors que tous les avions sont cloués au sol à cause de l’éruption de l’Eyjafjöll, est-il une chance de voir enfin un rayon de soleil dans sa vie ?
Le roman d’une renaissance et d’une libération. Tout, ici, fait symbole : l’impuissance de l’homme contre la nature, avec ce volcan qui empêche tous les avions de décoller comme le corps d’Arielle se refuse à donner la vie alors même que son mari est un célèbre obstétricien. La renaissance, celle du printemps et des cerisiers en fleurs, celle du jaillissement tellurique du volcan, celle des tableaux grâce au travail d’Arielle, celle d’Arielle grâce à Jack. Et c’est peu de dire qu’elle en a bien besoin, Arielle, de renaître, et de se libérer de la chape de plomb que son connard de mari (à qui on a juste envie d’exploser la tête contre un mur) fait peser sur elle. Florence Périneau analyse et décortique les mécanismes du harcèlement moral dans le couple ; ce n’est pas sans rappeler, à certains moments, L’amour et les forêts. Et puis, Jack. Peut-être l’amour salvateur. Ou non…
Un roman qui se lit bien, mais sans plus, d’autant que j’ai des réserves sur la fin, que je trouve un peu expédiée et qui m’a laissée perplexe.
Un si long chemin jusqu’à moi
Florence PÉRINEAU
Denoël, 2016
Rhhha, je ne te sentais pas super enthousiaste dès le départ de ta chronique, dommage, le thème me plait, le titre aussi et on ne lit pas assez les premiers romans.
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Disons que c’est agréable, mais il n’y a pas grand chose de très nouveau
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Et bien tu as tout de même réussi à me tenter terriblement ; la perte de son frère jumeau, sa fuite à Tokio, l’histoire d’une renaissance… tout cela me plait !
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Fonce alors !
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Je suis intriguée par ton billet, par les thèmes : la mort d’un jumeau, l’art, le connard de service, la nature et puis c’est un premier roman .. je le note dans un coin de ma mémoire 😉
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note, note…
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Oui, il y a vraiment beaucoup dans cet ouvrage : de la puissance condensée dans l’évocation de plusieurs situations, le rendu de l’éveil de la confusion mentale, de la destruction par la parole et de la douleur intérieur qu’elle provoque, du désarroi, de l’isolement et l’incommunicabilité – aide extérieure impossible – du ressaisissement « in extremis ». Et des questions sans réponse… Un beau livre, laisse troublé ! A suivre décidément …
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Oui, je pense !
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