Alice Delcourt est jeune encore. Elle a 35 ans. Elle est petite, blonde, plutôt fluette. Si bien qu’on se demande comment elle tient. Comment elle fait pour tenir. Mais cela, je ne suis pas censé le remarquer, je ne suis pas censé le penser non plus. Car j’interroge Alice Delcourt dans le cadre d’une enquête pour meurtre. Le meurtre de Samuel Tison. Et mon rôle est de déterminer son innocence. Son innocence ou sa culpabilité. Mon nom est François Kerrelec. Je suis inspecteur de police.
Le harcèlement moral au travail, pourtant phénomène de société, n’est pas un thème très souvent abordé dans les romans. On se souviens néanmoins du percutant Les heures souterraines de Delphine de Vigan. En cette rentrée littéraire, Stéphanie Chaillou, dont c’est le deuxième roman, s’attaque à son tour à ce sujet…
Samuel Tison a été assassiné. La principale suspecte ? Alice Delcourt, interrogée par l’inspecteur François Kerrelec, qui ne sait trop quoi penser de cette jeune femme. Elle ne répond pas vraiment à ses questions : ce qu’elle veut, c’est témoigner de ce que lui a fait subir Tison…
Il y avait de quoi faire un roman marquant : d’une écriture sèche et incisive, presque âpre, Stéphanie Chaillou décortique les mécanismes du harcèlement moral, de la violence, de la loi du silence qui entoure les agissements de ceux qui se pensent tout-puissants. Pourtant, ça ne passe pas : d’abord parce que le dispositif narratif est totalement invraisemblable en plus d’être maladroit, et qu’on ne croit pas une seconde à cet « interrogatoire » quotidien sur plus d’un mois, ni d’ailleurs à cet inspecteur narrateur ; inspecteur qui, pour trouver son coupable, ne semble pas faire grand chose d’autre qu’écouter Alice lui raconter la violence qu’elle a subie de la part de Samuel Tison. Ce choix pose un autre problème, celui de la distance : très factuel, sans émotions, il empêche toute empathie avec Alice ; l’auteure a d’ailleurs dû sentir cet écueil, et ajoute, en fin d’entretien, des paragraphes sur « le théâtre intérieur d’Alice », assez cryptiques…
Bref, une déception, je me suis profondément ennuyée, alors même que le sujet offre de riches possibilités.
Alice ou le choix des armes
Stéphanie CHAILLOU
Alma, 2016
Le roman a en effet l’air très intéressant, mais sur les deux chroniques que j’ai lu (dont la tienne), j’y ai lu de l’ennui. À voir ; je noir le livre dans un coin de ma tête, et si un jour je tombe dessus à la bibliothèque, je le ferais peut-être un avis sur la question.
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Ah, je n’ai pas lu d’autre chronique….
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Sur la grosse centaine de blogs que je suis, je serais bien incapable de retrouver qui a fait une chronique sur ce livre, désolée
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C’est pas grave 😉
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ouch.
(très fier de mes nouveaux commentaires-onomatopées qui,j’espère, font gagner un temps considérable de lecture à tout le monde)
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Tout à fait 😉
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N’est-il point ?
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😉
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Vu ton manque d’enthousiasme (c’est rien de le dire 😉 ), je vais passer sans regret.
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Ben franchement, je ne pense pas que ça te plaise non plus…
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J’ai lu un avis ( je ne sais plus où ) contraire du tien. Pas tentée vu ce que tu en dis.
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A voir… Après, on ressent les textes de manières différentes…
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Dommage .. le thème aurait pu me séduire.
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bah tu peux toujours y jeter un oeil, si ça se trouve tu aimeras !
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