The Art of Travel, d’Alain de Botton

The Art of TravelIf our lives are dominated by a search for happiness, then perhaps few activities reveal as much about the dynamics of this quest — in all its ardour and paradoxes — than our travels. They express, however inarticulately, an understanding of what life might be about, outside the constraints of work and the struggle for survival. Yet rarely are they considered to present philosophical problems — that is, issues requiring thought beyond the practical. We are inundated with advice on where to travel to; we hear little of why and how we should go — though the art of travel seems naturally to sustain a number of questions neither sso simple nor so trivial and whose study might in modest ways contribute to an undestranding of what the Greek philosophers beautifully termed eudaimonia of human flourishing.

Un ami m’avait offert cet essai, un classique du genre, alors que je terminais ma thèse sur le récit de voyage. Le problème c’est qu’à l’époque, je faisais une sorte d’overdose, et je ne voulais plus rien lire sur le sujet, donc même si j’ai été très touchée par le geste, j’ai rangé le livre. Et là, récemment, en faisant un peu de rangement, je suis retombée dessus, et j’ai eu envie de m’y plonger. Et je pense que c’est la magie de la synchronicité, car il se trouve qu’il est l’un des textes dans lesquels il est question d’Amsterdam, que j’ai beaucoup croisée dans mes lectures ces derniers temps (sans l’y chercher), avant de la voir en vrai dans quelques jours.

Il s’agit donc d’une philosophie du voyage, dans laquelle Alain de Botton ne cesse d’aller et venir entre ses propres expériences et celles d’artistes, écrivains, peintres, penseurs. Tout commence, bien sûr, avant le voyage : l’anticipation et l’image que l’on s’est construite du lieu où l’on va grâce aux lectures et aux oeuvres d’art ; les lieux de transit, espaces-limites entre le chez soi et l’ailleurs que sont l’aéroport, la station-service, le train, l’avion. L’auteur s’intéresse ensuite aux raisons de voyager : le désir d’exotisme, la curiosité. Il passe ensuite aux paysages que l’on rencontre, la ville, la campagne, tout ce qui permet d’expérimenter le « sublime ». Toute une réflexion est alors consacrée à l’art, qui nous permet d’ouvrir les yeux sur ce qui nous entoure et de « mieux voir », et nous enseigne comment expérimenter la beauté et se l’approprier. Enfin, le retour : comment ouvrir les yeux sur notre environnement quotidien, et s’en émerveiller comme lors d’un voyage.

Lumineux, cet essai nous invite à nous interroger sur le sens du voyage et à contempler la poésie du monde ; la variété des lieux et des références (Huysmans, Baudelaire, Hopper, Flaubert, Wordsworth, Van Gogh, Xavier de Maistre… ainsi qu’une multitude d’autres par le biais des illustrations) donne la mesure des possibilités infinies qu’offre le voyage, proche ou lointain, court ou long, actif ou immobile… Grâce à Alain de Botton, on ne voyage plus de la même manière, parce qu’on comprend, finalement, tout ce qu’implique ce déplacement vers l’ailleurs, les choix que nous effectuons et la manière dont nous regardons les choses…

Tous ceux qui aiment voyager doivent impérativement le lire !

The Art of Travel
Alain de BOTTON
Penguin Books, 2003

4 commentaires

  1. keisha41 dit :

    Lu deux fois (étonnant, non? ^_^), ce poche figure bien sûr dans ma bibli perso. Ainsi que Comment Proust peut changer votre vie, mais ça c’est un autre sujet. ^_^

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  2. Je me laisserais bien tenter ! Le niveau d’anglais est accessible ?

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