Principal problème ? Les autres gens. Ça a toujours été le problème. Les autres gens paraissent tout savoir. Ils savent de quoi une vie doit être faite, toutes les choses simples et compliquées, comme les courses de la semaine, la zumba, l’intimité physique avec un corps étranger. Ils connaissent les règles, savent les appliquer. Miriam a trente-cinq ans et lorsqu’elle regarde par la fenêtre, tout ce qu’elle voit c’est un monde rempli de gens qui savent des choses qu’elle ne saura jamais.
Attention, roman étonnant qui, sous ses airs de feel good novel, interroge la société et notre rapport aux autres.
Miriam a trente-cinq ans et n’est pas sortie de sa maison depuis trois ans. Ralph, lui, a fui sa femme et ses enfants le jour de son anniversaire, et s’est réfugié au milieu des bois.
Il faut dire que tous les deux ont toutes les raisons du monde de vouloir se protéger des autres êtres humains. Pourtant, ils se sentent inadaptés, anormaux. Mais n’est-ce pas plutôt le monde qui est fou ?
Assez déconcertant de prime abord, ce roman marche en équilibriste sur le fil tendu entre la fantaisie la plus débridée (comme savent si bien le faire les Anglais) et la mélancolie douloureuse.
On rit souvent, mais certaines scènes auraient plutôt tendance à faire pleurer, au fur et à mesure que les deux personnages centraux, extrêmement touchants et attachants, révèlent leur histoire, leurs failles, leurs blessures et leur difficulté à vivre dans le monde tel qu’il est.
Un monde dans lequel, finalement, tous les individus sont plus ou moins toqués, ou en tout cas névrosés, mais où on ne considère comme fous que ceux qui ne parviennent pas à s’adapter à cette folie dominante.
Avec beaucoup d’acuité, le roman travaille donc à faire exploser ces frontières entre la norme et la folie, le centre et la marge : roman de la résilience, de la reconstruction, de la réparation et de la réconciliation avec soi, il se révèle finalement d’un grand optimisme, et ça fait un bien fou.
Un roman qui plaira à tous ceux qui se croient anormaux, à savoir sans aucun doute beaucoup de monde !
Murmures dans un mégaphone (lien affilié)
Rachel ELIOTT
Traduit de l’anglais par Mathilde Bach
Payot/Rivages, 2016
Ben je le note de suite, humour triste et mélancolie, l’enfer c’est les autres et angleterre, ça me parle…
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Ah dans ce cas…
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Je ne me crois ni normale ni anormale, en ce sens qu’il n’y a pas de normalité finalement. Mais du coup, ce livre me plairait je pense. 🙂
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Oui, c’est justement l’idée !
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Je l’ai beaucoup vu passer sur le mur de son éditrice française ces derniers jours. Je note 😉
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Oui, elle y tient beaucoup !
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j’ai beaucoup, beaucoup aimé et fifille one aussi!
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aaaahhhhh
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Une lecture atypique qui fait du bien
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Pas du tout mon truc à priori.
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Oui, je comprends !
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j’aime bien ta dernière phrase, ça devrait me plaire alors… 🙂
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😉
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Quelqu’un m’a dit un jour que pour vivre « normalement », il fallait avoir un grain de folie en soi. Je suppose que ce roman optimiste partagerait ce propos. Merci pour ta chronique.
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Tout à fait !
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Je l’ai acheté justement avant-hier, j’aime bien les personnages atypiques ;0) Je rajoute ton billet avec celui de Jostein dans vos plus tentateurs !
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Bonne lecture !
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Très intrigant je dois dire !!
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Oui, c’est parfois déconcertant !
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Pas vraiment ma tasse de thé…^^
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Oui, ça peut se comprendre !
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Je suis assez plan plan dans mes lectures !
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Merci d’avoir éclairé ma lanterne, car je vois tourner ce roman depuis un moment sur la blogo mais je ne savais pas de quoi il parlait. Si je suis dans un bon jour, ça pourrait peut être me plaire.
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C’est possible !
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