Tu savais que la lubricité est l’invention d’un bourgeois très à droite. Les gens de gauche échangent tellement de théories, qu’ils en oublient de baiser.
J’éprouve une certaine tendresse pour Nicolas Rey. Ce n’est donc pas les (très) mauvaises critiques que j’ai lues à son sujet qui allaient m’empêcher de lire son dernier roman, d’autant que ces mauvaises critiques étaient contrebalancées par le fait qu’Eric Naulleau en a fait son coup de coeur dans un récent Ça balance à Paris.
Gabriel est écrivain, quadragénaire, plus ou moins alcoolique et récemment largué par Justine. Bobo gauchiste, il a pourtant le coup de foudre pour Catherine, 50 ans, militante au parti national et trafiquante de costumes, qui se trouve également être l’institutrice de son fils de 9 ans…
Parfois, toute la tendresse et la bienveillance du monde ne suffisent pas.
Le propos de départ de ce roman très particulier est pourtant très intéressant : est-ce qu’on peut aimer quelqu’un dont on ne partage absolument pas les valeurs, et, inversement, est-ce qu’il faut partager des valeurs pour construire une histoire ? Le problème n’est donc pas tant le sujet que son traitement, assez grand guignolesque. A trop vouloir éviter la caricature facho, Nicolas Rey tombe dans l’excès inverse, et fait de Catherine un personnage totalement incompréhensible, dont on ne saisit pas bien au final quelles sont ses convictions ; l’auteur n’évite pas non plus l’écueil de la surenchère dans le trash, avec des scènes qui m’ont laissée perplexe (alors que bon, je ne suis pas bégueule, mais il y a des limites). Au bout du compte, on finit par ne plus bien comprendre où il veut en venir, s’il veut interroger l’aveuglement amoureux ou simplement écrire du grand n’importe quoi sans queue (enfin si, mais bref) ni tête… Cela donne l’impression d’un roman écrit à la va-vite entre deux portes, sans travail, sans réelle hauteur de vue. Dommage !
Les Enfants qui mentent n’iront pas au paradis
Nicolas REY
Au Diable Vauvert, 2016
Arrêt définitif à la première scène trash sans intérêt à mes yeux… Déjà donné ! Pourtant ça démarrait fort.
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Rey est trash donc ça ne m’a pas dérangée a priori… mais là…
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Je ne le connais pas, en fait!
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Je passe….
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Tu peux !
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Bon, ça c’est fait… Au suivant…!
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Oui !
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Le postulat de départ aurait pu être intéressant car ça arrive souvent ces amours « aux antipodes » mais le trash (pour le trash) a vite fait de m’énerver.
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Disons que là, c’est… gratuit…
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J’ai tout détesté dans ce roman !
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J’ai cru comprendre
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Jamais eu envie de le lire et l’avis de Jérôme a fait le reste ! Le tien confirme donc toutes les autres critiques ! au moins il fait l’unanimité de ce côté-là 😉
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Pas complètement, mais en gros oui
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Je l’ai lu 2 fois, j’étais curieux du fait que c’est un ami de Beigbeder que j’aime beaucoup. Je n’ai pas pu finir le deuxième…donc voilà !
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voilà voilà…
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