Dans le script de cette journée, tout s’est enchaîné sous l’effet du hasard. La balle de tennis à quelques millimètres de la ligne. La décision impulsive d’aller au restaurant ce même soir. Deux coups de pouce du destin qui ont suffi à plonger mon petit monde dans le chaos. Deux hommes rencontrés par hasard, ce jour même, seront morts d’ici peu. Et mon père aura disparu dans des circonstances inexplicables. Et puis… moins pénible, mais tout aussi conséquent… D’ici peu, j’aurai enfin cessé d’être puceau.
Je lis peu de BD, mais tout de même, cela m’arrive, parfois. Et je ne sais pas pourquoi, l’autre jour, lorsque l’invité de la semaine du Temps des Libraires a parlé de celle-ci, ça a fait tilt. Il s’agit d’un album paru aux éditions Clairville en 1987, et qui a sans doute laissé ses lecteurs de l’époque dans la plus grande perplexité, vu qu’il se terminait un peu en quenouille (en tout cas, sans aucune clé pour comprendre les événements, puisque le narrateur ne les avait pas). 30 ans plus tard, les auteurs ont décidé d’apporter enfin quelques réponses…
Été 67. Antoine a 15 ans, et quelques jours vont suffire à totalement bouleverser sa vie. Tout commence par un tournois de tennis, qu’il gagne. Le père de son adversaire, Erik, s’en prend violemment au père d’Antoine, et le soir même les poursuit en voiture sur la corniche, avant que sa voiture ne tombe en contrebas et le tue. Antoine devient ami avec Erik, un bien étrange garçon assez antipathique, tandis que son père passe du temps avec un homme qu’il n’avait pas revu depuis longtemps, un certain M. Noé, chez qui Antoine rencontre Joan, avec qui il va perdre sa virginité…
Sur fond de références au personnage de Diabolik, dont les aventures faisaient fureur à l’époque, cette BD mêle l’intime du récit initiatique et de l’adolescence à des histoires d’espionnage dont on est loin d’avoir toutes les cartes, d’autant que plusieurs intrigues se mêlent. C’est bien fait, mais c’est surtout sublimement illustré de manière à parfaitement rendre l’ambiance sixties mais aussi à donner aux événements un côté onirique voire psychédélique : une grande poésie se dégage de ces images très colorées, qui m’ont beaucoup beaucoup plu et dont certaines pourraient même être des tableaux :
Une très jolie BD, à découvrir !
L’Été Diabolik
Thierry SMOLDEREN et Alexandre CLERISSE
Clairville, 1987 / Dargaud, 2016
Whoa, rien que pour les planches, les couleurs, ça donne envie de découvrir cette BD !
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Oui, c’est superbe !
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Bellle idée, mais en version papier pour le plaisir de les tourner, de les savourer
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Je ne sais plus quoi en faire, du coup comme c’est cher et que c’est rapide à lire, je privilégie le numérique
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Curieuse je suis…
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Et tu as raison de l’être !
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effectivement le titre a fait tilt, j’avais eu cette BD entre les mains en 1987, trouver des réponses presque 30 ans après c’est bien tentant
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Je veux bien croire !
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La première partie du livre n’a jamais été publiée en 1987 de façon autonome. Tout a été conçu et rédigé pour cette édition. Ceux qui prétendent le contraire se sont simplement fait avoir par la remarquable construction du scenario et leur propre mythomanie. Ca ne retire rien au livre qui est excellent, je le confirme.
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Ah ? Pourtant il me semblais avoir lu quelqu’un dire qu’il connaissait cette BD ? Enfin, ce n’est pas très grave, cela dit…
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Ah oui ? La BD n’est sortie en 1987 qu’avec la première partie ? C’est fou, les 2 vont tellement de pair !
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Alors on m’a dit qu’en fait, non, c’est ce qui est écrit mais que ça fait partie de l’histoire, mais au final je n’en sais rien…
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Ah oui ? Oh je leur demanderai je dois les rencontrer. 😉
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Ah ben oui alors !
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