Bettina Rheims à la Maison Européenne de la Photographie

La Maison Européenne de la Photographie est un lieu où j’aime bien passer par hasard voir ce qu’il y a à l’affiche, et musarder. C’est un peu confidentiel, il n’y a pas toujours énormément de monde, et je me suis souvent retrouvée seule en tête à tête avec les oeuvres, dans un dialogue silencieux et méditatif.

Cette fois-ci, ma visite a été un peu différente : cette rétrospective était notée dans mon agenda, et j’étais loin d’être seule, attendu que c’est une des expositions les plus courues du moment : forcément, c’est un peu sulfureux, ça attire le public.

Cette exposition-rétrospective occupant la quasi-totalité de l’espace de la MEP revient donc sur les quarante ans de carrière de Bettina Rheims, presque exclusivement consacrée à une réflexion sur l’image de la femme et la question de l’identité.

A la collection de conquêtes féminines de son père, l’académicien Maurice Rheims, Bettina répond par sa propre collection, à la fois diverse et traversée par des motifs récurrent. Ici, les photographies sont plus qu’en taille réelle, permettant une appréhension immédiate des corps. Les séries se suivent, et dialoguent, entre photographies d’anonymes et clichés de stars.

L’évidence de ces photos, c’est l’authenticité : si les corps sont dénudés et les photographies subtilement érotiques, ce qui pourrait faire penser parfois à du Helmut Newton, on est loin pourtant du porno-chic du maître : Bettina Rheims entretient un rapport particulier avec ses modèles, qui se mettent en scène elle-même, et ce que capture la photographe, c’est l’image de l’abandon. Des vrais corps, avec leurs défauts, rougeurs, cicatrices, petits hématomes, et non des corps de papier glacé.

C’est sublime, forcément sublime, il se dégage de cette exposition une sensualité absolument bouleversante ! A voir impérativement !

Bettina Rheims
Maison Européenne de la Photographie
5/7 rue de Fourcy
75004 Paris
Jusqu’au 27 mars

7 commentaires

  1. Marion dit :

    J’ai du mal avec cette artiste.
    Il faudrait que je lui redonne sa chance.

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    1. Ah oui ? Moi j’aime énormément sa manière de photographier les femmes !

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  2. Mind The Gap dit :

    Je ne connais pas son travail mais je crois que ça pourrait me plaire 😀 😀

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  3. Leiloona dit :

    Oui, comme tu dis, on va voir les mêmes expos ! 😛

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    1. C’est que nous sommes des femmes de goût !

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