Je suis sûre que je le trouverai ce roman que l’Amérique attend sans savoir qu’elle l’attend ! C’est souvent quand une chose arrive qu’on se rend compte qu’on l’attendait depuis longtemps, comme Alan. Et puis si je ne l’écris pas tout le monde s’en foutra puisque justement personne ne sait qu’il l’attend. Sauf mon éditeur. Oui, je hais aussi les éditeurs. Même plus que les femmes qui écrivent. D’ailleurs, Seigneur, faites que je n’écrive jamais comme une femme. Sincèrement, si je pouvais choisir j’aimerais être Hemingway… Un diamant brut doublé d’un salopard de première ! L’alliage idéal pour un écrivain. Problème : je ne suis pas sûre d’être un diamant brut… pour le reste, ça va !
Si Dorothy Parker n’est pas excessivement connue en France et que ses œuvres sont malheureusement difficiles à trouver, elle est aux Etats-Unis un véritable mythe, et dans cette pièce Jean-Luc Seigle s’attache à nous la faire connaître un peu mieux.
Le dispositif est on ne peut plus simple : une chambre d’hôtel, toujours la même, une femme seule en scène (à l’exception d’une très rapide intervention d’une femme de chambre) qui s’adresse à elle-même ou à un interlocuteur au téléphone, 8 tableaux qui s’étalent dans le temps entre 1950 et 1962.
Dès les premières minutes, Dorothy Parker apparaît comme un sacré numéro, totalement fantasque mais tout de suite attachante : mordante et spirituelle, elle nous livre ses réflexions sur l’amour, le sexe, les hommes, et surtout l’écriture. Car le grand enjeu de cette pièce, c’est le grand roman qu’elle rêve d’écrire et n’écrira jamais, empêchée par son travail de nouvelliste et de scénariste, ou bien tout simplement parce que le roman n’était pas un genre pour elle. Quoiqu’il en soit, elle apparaît dans cette pièce sous de multiples facettes : très drôle et caustique mais en même temps désabusée, grande gueule et fragile, au point de répéter une extraordinaire défense pour son audition devant la commission des activités anti-américaines, mais choisit finalement de se taire… tout en subtilité et en complexité, elle apparaît avant tout comme un incroyable personnage féminin.
Une pièce formidable, drôle et cruelle, qui mérite sans doute d’être vue sur scène !
Excusez-moi pour la poussière
Jean-Luc SEIGLE
Flammarion, 2016
Théâtre du Lucernaire, jusqu’au 19 mars
Ah là, je note sans hésiter !
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Ahah !
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Viens de le télécharger…
Puis vais essayer d’aller au Lucernaire la regarder !
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Si tu as la chance de pouvoir y aller, je pense qu’il ne faut pas hésiter !
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Lu une fois cet auteur, j’en garde un très bon souvenir mais j’ai oublié l’histoire…
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arrffff….
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C’est une pièce de théâtre, j’hésite.
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Tu n’aimes pas lire le théâtre ?
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Je crois que je vais me laisser séduire… je n’avais pas compris que le texte était sorti en parallèle chez flammarion (j’avais entendu parler de la pièce), quelle bonne idée !!
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Oui, c’est une excellente idée pour les malheureux qui ne pourront pas voir la pièce !
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