Dresser un portrait, c’est entrer dans la complexité des êtres, de leur image confrontée à leur action, de leur identité.
Si le portrait est un art littéraire difficile, grâce auquel le romancier donne vie à son personnage, c’est aussi un art journalistique et dans ce livre, Eric Fottorino nous livre quelques uns de ceux qu’il a écrit lorsqu’il était journaliste au Monde.
Des portraits de toutes sortes, de longues enquêtes détaillées aux instantanés en passant par les nécrologies. Des personnalités diverses : beaucoup de politiques (et beaucoup de Sarkozy), mais aussi des artistes, des sportifs. Des êtres inégalement attachants, mais toujours croqués avec un talent indéniable, un style léger et acéré.
Cela donne un ouvrage plaisant à lire, même si le plaisir est inégal en fonction des personnalités : les hommes politiques ne m’intéressent que peu, certains me donnent carrément de l’urticaire, et si j’ai apprécié d’en découvrir certains plus avant, j’ai davantage aimé les portraits d’artistes : Jorge Semprun, Frédéric Dard, Jane Birkin, Françoise Sagan…
Ce n’est évidemment pas un livre que l’on lit du début à la fin, comme ça : plutôt un livre où on picore, à avoir à proximité pour pouvoir en lire une page ou deux à l’occasion. Car, au-delà des personnalités portraiturées, l’intérêt est surtout dans l’écriture de Fottorino, d’une efficacité redoutable !
Mes Monstres sacrés
Eric FOTTORINO
Denoël, 2015
Je pense que ce livre me plairait, merci pour ce billet! 😉
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de rien !
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