Je comprends qu’un homme puisse sauter une femme par dépit, par vengeance, par pitié, par compassion, par désœuvrement, par curiosité, par habitude, par excitation, par intérêt, par gourmandise, par nécessité, par charité, et même parfois par amour. Par inadvertance, ça non. Pourtant, ce substantif vint spontanément à l’esprit de Marc, lorsque je le pris sur le fait avec sa maîtresse.
On ne saurait trop surestimer l’importance d’un titre bien choisi pour attiser la curiosité du lecteur. Il est en effet fort probable que s’il avait porté un titre moins percutant, ce roman n’aurait pas attiré plus que ça mon attention. Mais là. Fractale ? Raviolis ? L’alliance inattendue des deux termes disparates m’a laissée pantoise, et à ce stade, je voulais bien sûr en savoir plus…
Lassée de son mari infidèle qui la prend pour une poire, une femme a décidé de l’empoisonner avec un plat de raviolis. Mais les choses ne se passent pas comme prévu. Pendant la seconde où elle doit décider comment réagir, elle pense à une histoire où sont père à fait preuve d’une surprenante réactivité, racontant à son tour une histoire dans laquelle on raconte une histoire etc.
On croise alors, chemin faisant, un jeune garçon doté de la faculté de voir les infrarouges, un artiste qui peint des vierges impossibles à photographier, un écrivain obsédé par les taupes qui détruisent son jardin, et toute une farandole d’autres figures.
C’est juste brillant et vertigineux. Tout le roman, finalement, est une gigantesque digression du récit cadre dans lequel une seconde élastique s’étire à l’infini, enchaînant les histoires sur un mode croit-on marabout de ficelle mais qui au final se clôt en poupées gigognes, et qui n’est pas sans rappeler le Calvino de Si par une nuit d’hiver un voyageur.
Chaque histoire a son unité, et pourtant elles sont reliées, parfois on revient en arrière pour retrouver la suite des aventures d’un personnage, et si le lecteur croit parfois se perdre, l’auteur, lui, maîtrise sa narration de bout en bout, et l’ensemble retombe sur ses pieds, parfaitement en équilibre quoique de manière inattendue.
En chemin, l’auteur questionne le monde et sa représentation, et fait preuve d’une véritable jouissance à raconter…
Bref, un premier roman qui mérite d’être remarqué, drôle, original et bien écrit !
La Fractale des raviolis (lien affilié)
Pierre RAUFAST
Alma, 2014
Caroline Doudet 
Tu penses bien que j’ai flashé sur ce titre bien avant de l’avoir lu, mon avis paraîtra lundi, aujourd’hui c’est un autre de la rentrée, je dois être organisée.
Tout à fait d’accord avec toi, ces raviolis sont à déguster (sans modération)
J’aimeJ’aime
Hâte de lire ton avis (oui, il faut être organisé)
J’aimeJ’aime
Je suis moins enthousiasme que toi…( billet à venir)
J’aimeJ’aime
Ah ? J’ai hâte de le lire !
J’aimeJ’aime
le titre me percute moi aussi, et s’inscrit sur ma liste des « tiens, ça pourrait être sympa à lire »…. 😉
J’aimeJ’aime
J’adore le titre de ta liste
J’aimeJ’aime
Effectivement, le titre est attrayant. J’ai l’impression que la mode est à la « fantaisie » chez nos romancier. Ca me plaît!
J’aimeJ’aime
Oui, ça change
J’aimeJ’aime
Ah ah, moi aussi le titre a attiré mon oeil, le thème moins, mais si c’est bien fait …
J’aimeJ’aime
Oui, c’est assez habile
J’aimeJ’aime
Du coup, après ton billet, j’ai eu envie de m’y frotter et j’ai bien fait ! 😀
J’aimeJ’aime
Aaaaahhh ! Je note ! Je signe tout de suite pour ce genre de premier roman un peu « en marge » moi !
J’aimeJ’aime
Oui, c’est vraiment original
J’aimeJ’aime
Je note… ton post donne envie de le lire ce bouquin !!!
J’aimeJ’aime
J’en suis ravie
J’aimeJ’aime
Je note je note je note. Définitivement je note. J’aime ton billet, j’aime l’extrait, j’aime les textes qui s’imbriquent les uns dans les autres !
Merci pour la découverte 🙂
J’aimeJ’aime
Alors tu devrais aimer le roman
J’aimeJ’aime
Le titre aurait plutôt eu tendance à me rebuter, mais je suis séduite par ce que tu en dis ! Alors pourquoi pas !
J’aimeJ’aime
Tu n’aimes pas les fractales ?
J’aimeJ’aime
J’aime mieux les raviolis !
J’aimeJ’aime
Mohaha, moi je n’aime pas trop !
J’aimeJ’aime
Il est sur ma PAL !!!
J’aimeJ’aime
Bonne lecture !
J’aimeJ’aime
Reçu ce matin, sera commencé dans la soirée. Je suis accro aux premiers romans et le titre m’a effectivement accrochée, prometteur d’un récit un brin déjanté… Chronique la veille ou le jour de la parution, j’espère qu’il me plaira autant qu’à toi ! Au plaisir de nos tribulations littéraires…
J’aimeJ’aime
Je vais de mon côté essayer d’en lire plus, des premiers romans !
J’aimeAimé par 1 personne
Très bonne idée ! Je suis une ardente défenseuse de la cause des nouvelles plumes 🙂
J’aimeJ’aime
C’est vrai que le titre est amusant et peut donner envie de se pencher sur le reste 🙂
J’aimeJ’aime
Oui, il le mérite !
J’aimeJ’aime
Pas trop attirée par le titre ( trop mangé de raviolis). Mais après ton billet pourquoi pas.
J’aimeJ’aime
Je n’aime pas les raviolis non plus…
J’aimeJ’aime
Déjà 4 sur 6 !!!! Bien intriguant ce bouquin. S’il croise mon chemin, je le chope !
J’aimeJ’aime
Oui, n’hésite pas
J’aimeJ’aime
Pourquoi pas ? Je note !
J’aimeJ’aime
C’est sympathique comme tout !
J’aimeJ’aime
Tu es très tentante !
J’aimeJ’aime
Je sais 😉
J’aimeJ’aime
La référence à Calvino achève de me convaincre : je vais aller voir de quoi il retourne !
J’aimeJ’aime
Oui je trouve qu’il y a de ça
J’aimeJ’aime