– Voilà la petite savonnette qui monte, qui monte… oh, flûte, elle m’échappe…
– Je la rattrape
– mmmhhhh, ça c’est pas la savonnette !
(pardon my french, scène culte…)
J’avais envie de revoir un « vrai » James Bond, et en particulier un Roger Moore : un peu déçue par la version Daniel Craig, je voulais vérifier si c’était l’effet nostalgie ou si, de fait, c’était effectivement mieux avant… J’en ai choisi deux : le premier, Live and Let Die, qui date de 1973, et le dernier, A view to a kill, sorti en 1985. Mais dans l’ordre antichronologique.
Les résumés, à la limite, on s’en moque un peu : dans les deux, James Bond fait ce qu’il sait faire : poursuivre les méchants et draguer les filles. Et il le fait bien !
Commençons par A view to a kill. Ce n’est pas le meilleur James Bond ever, j’en suis consciente. C’est le dernier des Roger Moore, donc, et, de fait, le specimen, quoique tout à fait correctement conservé (assez pour enchaîner 4 donzelles dans le même film, et moi-même si je croisais sa route je n’hésiterais pas à ramasser la savonnette…), est tout de même vieillissant, mais je l’ai choisi (le film hein) pour une raison personnelle : j’avais un livre dont vous êtes le héros basé sur la première partie de cet épisode, sur lequel j’ai passé des heures et des heures, donc j’éprouve pour cette histoire une certaine tendresse. Et puis le début se passe à Paris, avec une scène d’anthologie sur la tour Eiffel… Ce n’est donc pas le meilleur épisode de James Bond, et je dois avouer, tout bien réfléchi, pesé et expérimenté, que Moore (dans ce film) est un léger cran en dessous de Sean Connery (qui a créé le rôle, ça doit venir de là). Très léger, ceci dit. Imperceptible. Roger Moore reste Roger Moore, qu’il soit Simon Templar, Brett Sinclair ou James Bond (toute ma jeunesse quoi — non, je n’ai pas grandi dans les années 60 : c’est juste que j’ai toujours eu des goûts old fashioned). Mais bon, le fait est : il ne vieillit pas très bien… Nonobstant, j’ai envie de dire : rien à voir avec Daniel Craig. Il y a dans les James Bond vintage quelque chose de so British qu’il n’y a pas dans les derniers. Un mélange de cascades rocambolesques (les effets spéciaux sont moins aboutis, forcément, mais les scènes d’action sont pourtant meilleures car plus imaginatives : une voiture qui part en pièces détachées dans les rues de Paris, une course-poursuite en camion de pompier, un zeppelin attaché au golden gate), de séduction (j’ai l’impression que les derniers, en se voulant moins sexistes, perdent ce qui fait le charme inimitable de James Bond : c’est un tombeur), d’humour (oui parce que là vraiment on rit, les répliques sont percutantes et certaines scènes tellement invraisemblables qu’on ne peut s’empêcher de pouffer) et de flegme totalement surprenant. Et puis, ce qui m’a le plus manqué dans le dernier : les gadgets improbables de Q. Un truc qui permet de scanner un papier pour voir ce qui a été écrit sur le papier du dessus (difficile à décrire) (mais siglé LV pour le côté chic), une bague qui prend des photos… Enfin, il faut noter le casting de haute volée : Christopher Walken, Grace Jones sculpturale en Alaïa, et bien sûr Patrick MacNee alias John Steed. Bref, pas le meilleur, mais j’ai tout de même passé une soirée délicieuse, qui m’a donné envie de relire les romans de Fleming !
Mais enfin, à ce stade là, j’étais frustrée (légèrement) parce que j’avais trouvé Moore moins graour que dans mon souvenir, donc je suis repassée à Live and let die. Et là, oui, j’ai envie de dire : c’est LE meilleur Bond. Alors déjà, la BO, je pense que c’est la meilleure de toute la série avec Diamonds are forever. Composée par Paul et Linda MacCartney, elle est juste mythique. Et puis, dans cet épisode en tout cas, je trouve que Moore surclasse Connery (et ça me fait presque de la peine de le dire) : tout beau tout jeune tout sémillant, je lui sauterais bien sauvagement dessus il apporte une vraie touche d’humour et de légèreté : plus classe, plus charmeur, plus subtil, il est juste parfait. Et puis il a des mimiques totalement adorables : passer sa main dans ses cheveux, levers les yeux au ciel (j’ai toujours l’impression que l’auréole du Saint va apparaître). Il y a dans ce film une course en hors-bord qui je pense est la meilleure scène de course-poursuite de tous les épisodes confondus. Bref, je vais poursuivre mes investigations, mais enfin, je crois bien que c’est mon James Bond préféré.
A View to a kill
John GLEN
Royaume-Uni/Etats-Unis, 1985
Live and Let Die
Guy HAMILTON
Royaume-Unis/Etats-Unis, 1973
Tu as tout à fait raison, les anciens Bond, c’était quand même autre chose ! Perso (j’ai déjà dû le mentionner), mon préféré c’est Sean Connery (le charme écossais…). Actuellement, on nous pond des films d’action qui n’ont plus ni charme ni humour… tout dans la brutalité et le grand spectacle… Shame !
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Disons que c’est différent
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Dorothée,
Je suis comme vous, mon préféré est l’irremplaçable Sean CONNERY
Georges
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Tu devrais lire le roman « Live and let die », et tu verrais que l’adaptation est très nettement en dessous (si caricaturale) de ce qu’avait écrit Fleming. Pour avoir vu toutes les adaptations ciné de Bond, les meilleures restent à mon goût « Thunderball » et « Dr No », mais « Casino royale » et « Skyfall » sont aussi très fidèles à l’esprit de Fleming.
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Je les ai à peu près tous lus quand j’étais ado, mais j’ai toujours préféré les films
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Tiens, je n’ai jamais vu A View To a Kill 😉 à visionner donc 🙂 par contre j’aime bien Daniel Craig, j’avoue craquer sur lui ^^
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Rhaaa bah moi il ne me fait aucun effet
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A View to a Kill est le premier James Bond que j’ai vu au cinéma (et c’est la seule chanson de Duran Duran que je trouve potable). Et comme tu dis, la musique de Wings pour Live and Let Die, super ! Dommage que le maquillage de Yaphet Kotto ne soit pas vraiment convaincant.
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C’est clair
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