Finalement, il y a très peu de différences entre celui qui rêve de gagner au Loto et se construit des films sur ce qu’il ferait avec les millions d’euros et celui qui rêve de baiser sa voisine et qui construit un scénario pornographique extrême. Tous deux savent que les chances de réaliser leur fantasme sont quasi nulles, mais tous deux ont besoin de cette phase imaginaire pour vivre un quotidien banal. La question est plutôt de savoir pourquoi l’un rêve de fortune et l’autre de cul ? Peut-être un détail de leur vie ? Une image, un mot, un sourire ?
Il aura suffi des fesses musclées d’un joueur de Bitch Beach Volley pour que Delphine, 30 ans, décide de plaquer son vieux (mais riche) mari. Mais, lorsqu’elle le lui annonce, il se noie sous ses yeux dans la piscine, sans qu’elle intervienne. Commence alors pour elle une nouvelle vie, où elle découvre ce qu’elle avait occulté pendant toutes ses années de mariage : un solide appétit sexuel.
Si le point de départ n’est pas très moral, le mérite de ce roman est d’être un véritable texte érotique comme on en voit finalement peu, au sens où ce n’est pas simplement un enchaînement de galipettes plus ou moins reliées par le fil ténu d’une vague narration.
Non, ici nous avons une histoire avec des rebondissements, construite autour d’un personnage complexe, et d’une vraie réflexion sur le désir, les fantasmes, la place de la sexualité dans une vie.
Les personnages s’analysent, se réfléchissent, parfois partagent sous forme de récits leurs expériences passées, ce qui donne à l’ensemble un aspect plutôt cérébral qui n’est pas pour me déplaire.
L’éventail des pratiques est assez larges, ce qui permet d’avoir des scènes très troublantes (je ne verrai plus mes huîtres du même œil sachant désormais ce qu’on peut faire avec), d’autres qui sont moins émoustillantes de mon point de vue mais ça, c’est le problème du genre.
Un mot tout de même sur l’écriture, que j’ai trouvée inégale : l’ensemble est plutôt bien mené et écrit, mais par-ci par-là certains passages sont assez plat.
Mais mon impression finale est positive : c’est un roman de bonne tenue, qui gagne à être découvert !
Le Goût du désamour (lien affilié)
Delphine SOLERE
La Musardine, 2013
Il est sur ma PAL et c’est celui que j’aurais dû lire ce mois-ci mais je me suis laissée prendre par le temps (ouais, que par le temps…)
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Quel coquin ce temps !
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Ouais 😉
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ça tombe bien, il est sur ma PAL !
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Ahahah, j’attends ton avis alors
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Comment ça ? Est-ce que tu insinues que Fifty Shades of Grey et autres Gideon sont simplement un enchainement de galipettes ? Mais que fais-tu des traumatismes de leurs jeunesses ? de leurs hélicos qui s’écrasent ? Des mordillements de lèvres de leurs compagnes qui les excitent ? Des multi-nationales qu’ils doivent gérer en même temps qu’ils passent leur temps à faire l’amour ? 🙂
Je note en tout cas, ça changera, comme tu dis !
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Moi je n’insinue rien, je constate
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Pourquoi pas ? Ca a l’air de tenir la route en tous cas !
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Oui, ça tient plutôt la route
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Des huîtres, on les mange. On s’en met aussi sur la figure ? Ne me dis pas que c’est comme le canard… J’ai entendu ça un jour à la radio et depuis je suis triste pour eux.
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On les mange, certes, mais il faut voir comment…
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Pourquoi pas en effet, ça a l’air haut dessus de la moyenne de ce que l’on trouve dans le même genre d’habitude.
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Disons qu’au moins, il y a une vraie histoire
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Et bien, je note précieusement ce titre pour un prochain mardi ! C’est très important pour moi la tram narrative qui accompagne les scènes de sexe. Puis je suis curieuse de voir à quoi peuvent bien servir ces huitres ^^
Au plaisir de te lire,
Cajou
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Ahahah, les huîtres, un grand moment !
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