Le Grand Entretien est l’une des rares émissions de radio que j’écoute, d’abord parce que j’écoute peu la radio déjà au départ puisque je ne l’écoute presque que dans la voiture, ensuite parce que du coup je préfère les programmations musicales, enfin parce que peu trouvent grâce à mes yeux (je parlerai des autres ultérieurement). Mais celle-là est devenue ma référence, que je podcaste pour avoir tout le loisir de m’y consacrer lorsque j’ai un moment, comme par exemple l’autre jour lors du long trajet qui me menait dans les Pyrénées : ce n’était pas moi qui conduisait et à l’arrière de la voiture, les yeux dans les nuages grâce au toit « skyview », les écouteurs sur les oreilles, je me suis laissée emporter.
Le principe est simple : après un générique qui à lui seul constitue un enchantement et permet de plonger dans une sorte de bulle en dehors du temps (« The Last Time » par The Andrew Oldham Orchestra), François Busnel et son invité vont s’entretenir de manière plus ou moins formelle durant une cinquantaine de minutes, interrompues par des musiques ou des extraits choisis par l’interviewé, qu’il soit intellectuel, chanteur, acteur, réalisateur, chef d’orchestre, écrivain bien sûr, chercheur, peintre, musicien… sans forcément qu’il ait une actualité.
Ce que j’apprécie dans cette émission, c’est d’abord la variété des invités, venant de champs culturels très divers. Ils sont parfois très connus, d’autres fois moins. Busnel, moins pressé par le temps que dans la Grande librairie, laisse du coup plus de marge à ses invités qui peuvent alors se laisser aller à des confidences, parfois intimes. Plus qu’une véritable interview, c’est une conversation où l’invité se livre, Busnel parfois aussi d’ailleurs : on apprend ainsi, au détour de son entretien avec Pivot, qu’il n’a jamais posé cette question épineuse que l’on a parfois du mal à se retenir de poser à son Autre : « Chéri(e), à quoi tu penses ? ». Oui, c’est anecdotique mais révélateur de l’ambiance feutrée et intime de l’émission.
Je sais que certains n’apprécient pas Busnel, et pour ma part j’ai déjà dit à maintes reprises que je l’aime énormément. Ici, il fait la démonstration de son talent en sortant de son domaine de prédilection, le littéraire, pour s’aventurer dans des domaines qu’a priori il connaît moins mais sur lesquels il fait preuve cependant d’une véritable maîtrise. Ses questions sont justes, celles que l’on aurait aimé poser, il ne manque pas d’humour et d’impertinence mais reste toujours courtois, et on sent son plaisir à être là.
Une émission donc que je conseille à tous, car on apprend énormément avec beaucoup de plaisir !
Le Grand Entretien
par François Busnel
Du lundi au vendredi de 17h à 18h
France Inter
Je partage ton enthousiasme pour l’émission. Je ne les écoute pas toutes par manque de temps mais comme toi je podcaste et après, je trie et écoute ce qui me tente le plus.
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Pareil, je ne peux pas tout écouter alors je sélectionne, et quand j’ai envie d’en savoir plus sur un auteur je regarde les archives !
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En réalité ce sont toujours les mêmes qui ont accès aux média. Ce n’est pas le nom de l’auteur qui est remarquable, mais celui de l’éditeur. C’est en réalité celui qui a les meilleurs services de presse.
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Comme le vicomte de B*** dont on a fini par remarquer qu’il case pas mal chez certaines bloggeuses, hein ?
Et si les maisons qui ont les meilleurs services de presse avaient aussi les meilleurs prospecteurs, ou la meilleure réputation, capable d’attirer les meilleurs auteurs, il serait logique qu’une émission recherchant elle aussi les meilleurs talents fasse appel à ceux de ces écuries, non ? Un tel biais de recrutement serait peut-être même de nature à réduire l’importance du service de presse.
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Mais de qui parles tu ?
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C’est pas entièrement faux, mais pas entièrement vrai aussi !
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ce que je reproche à F. Busnel dans La grande librairie, c’est de couper la parole aux invités. Il leur laisse parfois à peine le temps de répondre qu’il passe à une autre question. Mais je le testerai sur cette émission de France Inter où il semble avoir plus de temps pour vraiment discuter avec ses invités.
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Oui, il est obligé parfois de les couper, ça m’agace aussi mais il en est le premier frustré, je crois…
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Je suis sur Europe ! Mais j’écouterai une émission en postcast.
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oui, je pense que ça peut t’intéresser !
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J’écoute beaucoup la radio, mais je ne connais pas cette émission de France Inter. Mais je vais aller voir, car ce que vous dites me plait bien.
Merci. (et puis je dois apprendre à « podcaster »…)
Bon week end.
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C’est simple comme tout le podcast ! Bon week-end !
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Je n’écoute pas la radio parce que je capte mal et les podcasts c’est pas trop mon truc (pas le temps surtout) ! J’ai eu du mal au début avec F. Busnel, je préférais Frédéric Ferney du Bateau-Livre et puis, avec le temps, je l’adore ! Certes l’émission n’est pas parfaite mais j’aime sa sensibilité !
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well, nobody’s perfect !
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Une très bonne émission, qui semble davantage relever de la discussion ou des fausses confidences que d’une interview classique. François Busnel a une très bonne « voix de radio » et je le trouve meilleur dans l’exercice que dans « La grande Librairie ».
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Je le trouve très bon dans les deux !
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