J’ai honte de ne pas vous avoir parlé avant de cette émission que je suis religieusement tous les jeudi soir, au point qu’il n’y a plus à me sortir ces jours-là. Et pourtant, le jeudi soir, il y a théâtre, souvent, mais je me préfère confortablement installée devant mon écran. Bon, il faut dire aussi que c’est la fin de la semaine, et je n’ai moins que jamais pas envie de sortir.
La Grande librairie est donc, comme le furent, en leur temps béni, Apostrophe et Bouillon de culture, la grande messe culturelle de la semaine, où les écrivains, à une heure raisonnable*, viennent parler avec enthousiasme, en direct et en public, de leur dernière œuvre, interrogés par François Busnel, mon chouchou, mon maître, mon idole (non, je n’exagère pas, je n’exagère jamais : l’autre jour, je disais d’ailleurs sur Twitter que quand je serai grande, je voulais être François Busnel).
J’aime La Grande Librairie, donc, parce que j’aime follement Busnel. Pas seulement parce qu’il est beau et que je suis en pâmoison devant son regard qui frise et ses petits gilets de dandy qu’il doit être un des derniers hommes à porter (et c’est un tort de ne plus porter le gilet : le gilet est non seulement élégant, mais aussi très hot), pas seulement parce que sa voix est extrêmement agréable à entendre (je suis également relativement fidèle au Grand Entretien sur France Inter), mais aussi et (quand même, soyons sérieux) surtout parce que je me trouve beaucoup de points communs (intellectuels) avec lui : beaucoup des livres que j’ai lus et adorés, c’est lui qui m’a tenté avec dans son émission. Et puis, comme moi, il aime aimer, il aime être enthousiaste : contrairement à Naulleau qui lit certains romans juste pour pouvoir en dire du mal et invite certaines personnes juste pour leur envoyer des horreurs dans la figure, Busnel n’est que rarement méchant (et lorsqu’il l’est, c’est dans lire et dans l’Express, pas à la télé). Alors certains diront que ça fait un peu bisounours. Mais moi, je préfère les bisounours aux méchants (et ce même si j’apprécie de plus en plus Naulleau, pour peu qu’il ne soit pas avec Zemmour auquel je suis irrémédiablement allergique).
C’est donc une émission estampillée « pourvoyeuse officielle de ma PAL ». Chaque semaine, je note au moins un, voire deux, parfois trois, éventuellement quatre ouvrages de plus à lire. Et je suis loin d’être la seule : je lisais l’autre jour un article qui expliquait en substance que les libraires, même sans regarder l’émission, savaient quels auteurs étaient passés la veille, car les ventes montaient en flèche. J’aime aussi énormément lorsque Busnel reçoit un écrivain dont j’ai déjà lu le livre (ce qui est rare, car il faut pour cela que l’éditeur m’ait envoyé le livre assez en amont de sa sortie pour que j’aie eu le temps de m’y consacrer… ce n’est pas tous les jours donc, mais ça arrive), car en général il pose juste les questions auxquelles j’ai envie d’avoir une réponse.
Et puis, c’est une émission éclectique, comme je les aime : de grosses pointures, évidemment : Eco, Zafon, Wolfe, j’en passe. Mais aussi de tout jeunes écrivains, inconnus ou presque, tout intimidés d’être là, mais heureux de pouvoir faire découvrir leur livre. Un jour, j’irai à La Grande Librairie (promis, je saurai me tenir et je ne sauterai pas sauvagement sur l’animateur).
Évidemment, cette émission a quelques défauts (well, nobody’s perfect). Bon, d’abord celle de sa grande qualité : Busnel is Devil. Je n’en peux plus des tentations. Bon, mais je n’ai qu’à être moins faible aussi. Non en fait, le vrai problème est celui du format : 60 min, c’est un peu court, et 90 min conviendraient mieux : d’abord parce que souvent, la parole n’est pas toujours équitablement répartie entre les écrivains, lorsqu’il y a déséquilibre de « pointure » ; mais quand bien même, souvent, Busnel est obligé d’écourter une réponse pourtant passionnante, ce qui est somme toute extrêmement frustrant. Donc je milite pour un rallongement de l’émission, voilà !
Je vous invite à lire cette interview de François Busnel, qui est très instructive !
* Oui, La Grande Librairie est la seule émission culturelle à ne pas être diffusée à une heure totalement farfelue, en tout cas en première diffusion (les rediffusions, lorsqu’elles existent, ont des horaires un peu moins ésotériques). Je sais bien que les gens qui aiment la culture sont souvent des noctambules, mais le fait est que si j’aime plus que tout lire (ou écrire) jusqu’au milieu de la nuit, regarder la télé, c’est autre chose…
(Bon, il n’a pas son gilet sur la photo… Tant pis !)
Julin mon libraire chouchou porte constamment un petit gilet, oui !!!! Commentaire super instructif, je le sais … J’avoue regardé très rarement cette émission ( je ne suis pas très télé).
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Ah, il y a encore des hommes qui portent le gilet dans la vraie vie (à part les garçons de café !)
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euh Julien et non Julin…
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addict comme toi, en replay quand je rate. Cette émission donne lieu à de splendides échanges sur ce qu’est la littérature et ce qu’être écrivain veut dire…On comprends quels sont les ingrédients et la recette utilisés par les auteurs, j’aime ce côté coulisses…
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Oui, moi aussi !
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Je suis d’accord avec toi, c’est trop court ! Je râle chaque jeudi lors du générique de fin pour cette raison…
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Pareil…
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J’ai l’habitude d’écouter Busnel dans Le Grand Entretien, à la radio, plutôt que de le regarder… même s’il est vrai qu’il est tout aussi agréable à regarder !!
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Disons que je suis obligée de podcaster et après j’ai rarement le temps d’écouter…
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J’ai lu ton billet avec le plus grand intérêt… car je ne peux supporter F. Busnel ! au point, d’ailleurs, que j’ai arrêté de regarder (avec regret) cette émission. Il en va de même de l’émission qu’il anime sur France Inter en fin d’am. J’ai seulement fait un effort l’autre jour car l’invité était suffisamment intéressant pour que je fasse taire cette antipathie viscérale (je sais d’où elle vient mais ce n’est pas le lieu pour la détailler…).
Comme quoi, les goûts et les couleurs…
PS : je ne suis pas la seule dans ce cas là, d’autres copinautes souffrent de la même allergie…
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Je sais que certains ne peuvent pas le supporter, et c’est somme toute logique, on ne peut pas plaire à tout le monde, comme dirait quelqu’un d’autre ! Ceci dit, je serais curieuse de savoir d’où vient cette aversion (enfin, sauf si c’est trop personnel, hummm)
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je n’ai pas la télé, j’ai parfois essayé de la voir sur ma tablette, impossible…
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Oui, j’ai l’impression que les émissions de télé sont très dures à choper sur tablette ! Il faudrait que tu regardes le replay directement sur l’ordinateur !
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Tout en aimant cette émission, je n’étais pas fan de Busnel ma
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is au Fetival America, il a interviewé Toni Morrison et comparé avec l’interview de la veille avec une autre animatrice, c’était un bonheur. C’est là que je me suis rendue compte qu’il est vraiment bon dans ce qu’il fait. Et puis, je le soupçonne d’aimer John Irving, comme moi.
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Il est résolumment adepte de littérature américaine, dont Irving en effet, me semble-t-il !
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Je rencontre souvent l’institutrice qui a eu mes enfants au CP. Il se trouve qu’elle a été aussi l’institutrice de François Busnel, longtemps auparavant. Elle ne manque jamais l’émission : » C’est moi qui lui ai appris à lire » me dit-elle fièrement.
Mais je ne regarde la TV que pour les films et quelques séries, rarement autre chose. J’écoute parfois la Dispute sur France culture. Heureusement ils ne donnent pas trop envie d’acheter, car je n’ai pas vraiment les moyens…
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Oh, c’est mignon l’histoire de l’institutrice !
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ah bien moi j’ai honte, je ne l’ai jamais regardée, cette émission….
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Il n’y a pas de honte !
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Curieux, je n’avais jamais remarqué ces fameux gilets… je regarde beaucoup l’émission lors de la rentrée, puis moins…. parce qu’en général, le jeudi, je rentre du boulot à 21h20… Bon, je pourrais regarder le replay, mais j’oublie.
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Je peux te dire que moi, je remarque le gilet, les lunettes, tout tout tout !
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J’adore ! Et ses conclusions m’appellent toujours à reprendre la lecture du moment …
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oui, aussi !
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J’ai suivi avec le plus grand intérêt cette dernière émission de la » Grande Librairie », forum des auteurs et des libraires qui prenaient leur envol pour l’été en laissant dans leur sillage les livres qui les ont fait vibrer et qu’ils recommandent . J’ai applaudi à la plupart de leur choix mais je dois ici corriger un oubli abyssal :
il s’agit de « Profanes » de Jeanne Benameur.
C’est un livre majeur , un voyage aux confins de l’intime dans un récit épuré et touchant, sur la toute puissance de l’humain . C’est l’espoir qui nait au contact de quatre vies imparfaites qu’un vieil homme , chirurgien de profession, a convoqué pour vivre avec lui les dernières années de sa vie. Il veut partager son secret , sa fêlure et son désespoir et en même temps donner du sens à une vie brisée . C’est le récit apaisé d’une vie qui ne l’était pas, un texte qui enseigne , étonne et réconforte , un texte où , en dépit du titre, le sacré s’invite à toutes les lignes.
Je ne saurais trop vous inviter à le lire , je m’étonne de cette absence d’autant plus que Jeanne Benameur avait été invitée par F Busnel au cours de l’hiver.
Michèle
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Le problème est qu’il faut faire des choix, j’ai aussi déploré l’absence de certains textes et auteurs…
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