Ceci est l’entrée de la chambre noire, où je développe mes photos. Elle n’est pas fermée à clef, question de confiance. Il va de soi que cette pièce est interdite. Si vous y pénétriez, je le saurais, et il vous en cuirait.
Tous les ans, pour la Rentrée Littéraire, avec une régularité métronomique qui personnellement m’angoisserait, paraît le dernier Nothomb. Comme le beaujolais nouveau (qui sort aujourd’hui, d’où ma comparaison), sa sortie est un rituel, attendu avec impatience des amateurs. Personnellement, je n’aime pas le beaujolais (si Bernard Pivot tombait par hasard sur ces lignes : je suis désolée…), donc la comparaison s’arrêtera là, car j’aime plutôt bien Amélie Nothomb, sans être pour autant une nothombophile acharnée. Disons que lorsque l’occasion se présente, je ne dis pas non (je ne dis pas non plus non au beaujolais, ceci étant), et l’occasion s’étant présentée grâce à Price Minister, j’ai lu Barbe-Bleue.
Quelle arnaque se cache donc derrière l’annonce immobilière à laquelle Saturnine à répondu ? Il y a de quoi se pincer : en plein Paris, une colocation dans un luxueux appartement, avec une chambre de 40m2, une salle de bain, le tout pour 500€. Forcément, elle n’est pas la seule à se présenter pour la visite, mais elle se rend vite compte que les autres candidates sont là par pure curiosité. Et il y a de quoi être intrigué : les 8 femmes ayant précédemment loué la chambre ont tout simplement disparu. Don Elemirio, l’étrange propriétaire qui ne sort pas de chez lui, serait-il un nouveau barbe-bleue ?
Alors, ce n’est pas un millésime, pour rester dans la métaphore viticole et coller au flot de champagne, millésimé lui, qui coule dans ce roman. Pour autant, ce n’est pas non plus un raté. C’est un roman qui se lit avec beaucoup de plaisir, bien qu’un peu trop vite malheureusement. C’est drôle, c’est farfelu et malgré le thème qui pourrait sembler glauque, plutôt léger. J’ai beaucoup apprécié le personnage de Don Elemirio, grand d’Espagne à cheval sur sa lignée aristocratique et dont l’unique occupation est d’être digne. J’ai adoré Saturnine, vive, drôle et vraiment les pieds sur terre. J’ai aimé leurs conversations incisives. J’ai aimé cette manière de revoir l’idée de conte de fées, avec du champagne, du caviar, du homard, comme une sorte d’art de vivre un peu décalé. Oui, j’ai beaucoup aimé, vraiment, mais je sais aussi que comme celui de l’an dernier, dont je serais incapable de dire quoi que ce soit aujourd’hui, je l’oublierai sans doute assez vite.
Les avis de Stephie (contre) et Géraldine (pour)
Barbe Bleue
Amélie NOTHOMB
Albin Michel, 2012
12/14
By Hérisson
J’ai bien aimé aussi, les dialogues surtout, particulièrement bien enlevés, je trouve!
http://liratouva2.blogspot.fr/2012/10/barbe-bleue-damelie-nothomb-la-fable-de.html
J’aimeJ’aime
Oui, c’est vrai !
J’aimeJ’aime
Nothomb ça peut être le pire comme le meilleur. Cela dit, il peut y avoir vraiment matière : j’ai fait mon mémoire de maitrise de stylistique sur l’écriture du moi dans Hygiene de l’assassin et Attentat. Du coup, je l’avais rencontrée; elle est vraiment adorable.Peut être me laisserais je tenter par la lecture de Barbe bleue…
J’aimeJ’aime
Elle est capable d’écrire de très grands romans !
J’aimeJ’aime
Cette auteure m’agace….(c’est physique et comportemental)
J’aimeJ’aime
Ah… ça arrive !
J’aimeJ’aime
Je suis tout à fait d’accord avec toi! J’avais demandé « Barbe-Bleue » en 2e livre pour les Matchs Price Minister et je l’ai préféré à mon 1er choix (P. Delerm) ;o)
PS: tu n’as pas mis de note?
J’aimeJ’aime
Je n’ai pas mis de note puisque c’était le livre « bonus » !
J’aimeJ’aime
Très intriguée je suis. Voilà bien longtemps que je n’ai pas lu Amélie Nothomb…
J’aimeJ’aime
ça se laisse lire !
J’aimeJ’aime
Moi aussi ça fait longtemps que je n’avais pas lu un Nothomb mais je vais me laisser tenter par celui-là…
J’aimeJ’aime
Il est plutôt sympa à lire !
J’aimeJ’aime
Je l’ai réservé à la bibliothèque et devrais donc pouvoir le lire d’ici quelques semaines.
J’aimeJ’aime
Il se lit très vite !
J’aimeJ’aime
Rien à faire… Je n’y arrive pas…
J’aimeJ’aime
C’est pas grave, il y a tant à lire !
J’aimeJ’aime
Une bulle de champagne c’est souvent l’effet que me fait un roman de Nothomb. Ta comparaison avec la sortie de ses livres et le beaujolais me plait beaucoup!
J’aimeJ’aime
Elle m’est venue totalement par hasard !
J’aimeJ’aime
J’aime bien lire cette auteur mais depuis Ni d’Eve ni d’Adam, je n’ai pas trop suivi alors qu’elle a un style agréable.
J’aimeJ’aime
ça se lit facilement, c’est certain !
J’aimeJ’aime
Si Amélie est aussi mauvaise que le Beaujolais… hum… Bref, je ne la lis plus depuis de nombreuses années…
J’aimeJ’aime
Comme le Beaujolais se laisse boire, elle se laisse lire, quand même… mais bon, si tu n’aimes pas, il ne faut pas te forcer (ni pour Amélie, ni pour le Beaujolais)
J’aimeJ’aime
J’ai en effet passé l’âge de me forcer 😉 au moins pour la lecture !
J’aimeJ’aime
Bon, je suis rassurée, ton billet comporte tout de même pas mal de « j’ai vraiment aimé, apprécié, adoré !!!
J’aimeJ’aime
Mais oui !
J’aimeJ’aime
Rebonsoir, je reste totalement neutre sur le sujet, je n’ai lu aucun « Nothomb » et je ne suis pas sûre que j’en lirais un un jour. Pas tentée du tout. Bonne soirée.
J’aimeJ’aime