Macbeth, de Shakespeare

Et bien souvent pour gagner notre perte
Les puissances obscures nous disent le vrai,
Nous gagnent par futilités honnêtes, pour nous trahir
Dans les plus graves circonstances. (I, 3)

Macbeth, c’est l’une des pièces les plus mythiques de Shakespeare. Sombre, obscure sur certains points, c’est l’épiphanie du Mal absolu, le déchaînement des puissances infernales, et le baroque dans toute sa splendeur. Autant dire que c’est une pièce qui exerce sur moi une certaine fascination, à cause des questions qu’elle pose sur la magie, l’ésotérisme, l’occulte, le destin… autant de questions qui me travaillent beaucoup en ce moment.

Le général Macbeth, courageux combattant aux côtés du roi d’Ecosse, est à la suite d’une bataille où il a prouvé une fois de plus sa valeur, accosté par trois sorcières, qui lui révèlent son destin : devenir à son tour roi d’Ecosse. A partir de là, la spirale infernale se met en route, car Macbeth n’aura alors de cesse, aidé par sa femme, de faire correspondre la réalité avec les prédictions, même au prix des crimes les plus atroces. Manipulé par les forces obscures, il perd peu à peu toute raison.

Difficile de parler de cette pièce, car elle est finalement extrêmement difficile à comprendre au niveau de l’intrigue, et parfois je me suis perdue, je l’avoue. N’empêche : au niveau de la réflexion, à la fois sur le Mal et sur le destin, c’est un bijou. La question est la suivante : est-ce que, si les sorcières ne lui avaient pas annoncé qu’il deviendrait roi d’Ecosse, Macbeth aurait perpétré tous ces crimes pour le devenir et maintenir son pouvoir ? Probablement pas. Cela donne donc profondément à réfléchir… en tout cas, c’est une pièce vraiment particulière, pas ma préférée parce que pour moi rien ne pourra surpasser Romeo et Juliette, mais tout de même, une pièce à mon sens indispensable…

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